Premier jugement après la rixe dans le quartier de Bel-Air, vendredi soir, à Poitiers et première peine de prison ferme. L'un des cinqs prévenus a été condamné à 9 mois dont 6 mois de sursis avec une mise à l'épreuve.
Un proche du prévenu étouffe un cri de stupeur à l'annonce du jugement rendu par le tribunal de Poitiers. Arbi Akhmetovich Yandiev, un Russe de 19 ans habitant à Bel-Air, est condamné en comparution immédiate à 9 mois de prison ferme dont 6 avec une mise à l'épreuve pour "violence sur une personne déposititaire de l'autorité publique suivie d'une incapacité supérieure à 8 jours", "rébellion en réunion", "outrage" et "acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter plainte ou à se rétracter".Il a été immédiatement incarcéré à la maison d'arrêt de Vivonne. La décision du tribunal suit peu ou proue les réquisitions de la procureure qui demandait 1 ans ferme assorti d'un mandat de dépôt.
Un climat de tension
La défense avait pourtant plaidé le contexte dans lequel les faits ont eu lieu. Ce soir du vendredi 5 août règne un climat de tension dans le quartier de Bel-Air, à Poitiers. La veille, Arbi Akhmetovich Yandiev a gifflé un adolescent âgé de 14 ans sous prétexte qu'il lui aurait "manqué de respect" et se rend à son domicile pour s'entretenir avec ses parents.La mère ouvre la porte, le ton monte, les insultes fusent et le jeune russe menace la quadragénaire de représailles. Un proche de la victime avertit la police et met en garde les forces de l'ordre : "l'homme pourrait être armé d'un couteau", indique le rapport des agents. Impossible à vérifier, le poignard ne sera jamais retrouvé.
A leur arrivée quartier de Bel-Air, les fonctionnaires de police sont pris à partie par un groupe de jeunes. Dans la cohue, ils repèrent le suspect, Arbi Akhmetovich Yandiev, mais l'homme se met en fuite alors que les policiers tentent de procéder à une fouille.
Des milliers d'euros de dommages et intérêts
Quatre compères du prévenu, dont son demi-frère mineur, sont arrêtés un à un pour s'être interposés lors de la tentative d'arrestation. C'est là que survient de nouveau le jeune Russe, hors de lui et pied nu. Une altercation a lieu avec l'un des agents, les coups pleuvent de part et d'autre, puis Yandiev met à terre le policier, qui se fracture le poignet dans sa chute.Sur le chemin du commissariat, les cinqs interpellés s'en donnent à coeur joie et injurient dans un langage fleuri les gardiens de la paix qui les encadrent.
Reconnu coupable de l'ensemble des faits qui lui étaient reprochés, le jeune homme devra en outre de ses condamnations verser 1000 euros pour préjudice moral à la femme qu'il a menacé, 750 euros de provision au policier blessé, 500 euros à trois autres agents et encore 500 euros pour les frais de procédure des plaignants.
