Dans les différents points de vente, chez les fleuristes, on se les arrache. A un mois de Noël, les vendeurs de sapins sont dévalisés et battent des records. Si vous aussi, vous avez décidé d'en décorer un dans votre salon, mieux vaut ne pas trop tarder pour l'acheter.
Remède à la morosité de l'époque actuelle, retour aux traditions et envie de faire plaisir à nos proches, le sapin de Noël semble plus que jamais incontournable cette année pour bien réussir des fêtes de fin d'année qui se feront en petit comité, crise du Covid oblige.
Depuis quelques jours, parents, grand-parents, jeunes et moins jeunes se précipitent pour acheter leur sapin. Et cette année, le choix des consommateurs se porte plutôt sur l'authenticité et le respect de l'environnement. Ils veulent de vrais sapins.
C'est ce qu'ont constaté les responsables de l'association de la Maison de la Forêt qui vendent leur sapins à Montamisé, au cœur de la Forêt de Moulière.
Nous voyons une nouvelle clientèle qui vient pour la première fois chercher un sapin naturel alors que les autres années, c'était plutôt le plastique ce qui au niveau écologique est plus sain.
Vous êtes plutôt Nordmann ou plutôt épicéa ?
Si, comme de plus en plus de monde, vous optez pour le sapin naturel, se pose alors la sempiternelle question. Allez-vous acheter un épicéa ou un Nordmann, les deux variétés les plus vendues pour les fêtes ? Le Nordmann, plus résistant mais aussi plus cher, s'est imposé depuis quelques années et représente désormais plus de 70% des ventes annuelles. Comme il ne perd pas ses aiguilles, qui par ailleurs ne piquent pas, il peut être acheté bien en amont des fêtes.L'épicéa, lui, doit être acheté un plus tard car il perd ses aiguilles mais son parfum de résine, évocateur de Noël, et son prix beaucoup moins élevé lui permette encore de résister mais, aujourd'hui, moins de 30% des acheteurs optent pour un épicéa.
Des sapins plus grands
La demande explose chez les revendeurs et chez les producteurs alors que la vente n'a été autorisée que le 20 novembre dernier en raison du confinement. Cette autorisation a été un vrai soulagement pour les professionnels du secteur. Ils s'inquiétaient de ne pas pouvoir écouler leur production de l'année alors que cette vente représente un moment capital pour leur chiffre d'affaires. Depuis dix jours, les sapins peuvent être commercialisés dans les grandes surfaces, les jardineries, les fleuristes ou directement chez les producteurs. La vente en extérieur doit être privilégiée. Pour acheter leur sapin, les familles vont débourser entre 25 et 60 euros environ selon la taille et l'espèce de l'arbre. Les ventes ont démarré plus tôt que prévu et surtout beaucoup plus fort, à tel point que certains professionnels craignent une pénurie avant Noël.Les producteurs et les négociants s'attendent, cette année, à une hausse de 10 à 20% de leurs ventes. Les Français, qui vont rester chez eux pour Noël, semblent vouloir se faire plaisir. Ils achètent plus de sapins à décorer et dans leur majorité, ils optent pour des sapins plus grands, histoire d'oublier un peu les difficultés du moment.On peut penser que les sapins deviendront rares aux environs du 20 décembre.
Le reportage à Montamisé d'Anne-Marie Baillargé, Loïc Gazar et Carine Grivet :
D'où vient la tradition du sapin de Noël ?
Les premiers arbres de Noël sont apparus à la fin du Moyen-Âge en Alsace. Ils étaient alors garnis de pommes rouges symbolisant l'arbre du paradis.
Mais la tradition de décorer un arbre est bien plus ancienne et serait d'origine celte. Un épicéa était décoré pour fêter la renaissance du soleil.
En Alsace, on l'a ensuite embelli avec des gâteaux et des confiseries en plus des pommes puis les arbres de Noël ont été illuminés avec des bougies.
Il faudra attendre la fin de la guerre de 1870 pour que la tradition s'étende à tout le pays sous l'influence des immigrés d'Alsace-Lorraine.