Le Grand Prix du festival Filmer le travail de Poitiers a été attribué à "Dans ma tête un rond-point", un documentaire tourné dans le plus grand abattoir d'Alger.
La septième édition du festival était consacrée aux enjeux de la "mondialisation" et le Grand Prix, d'une valeur de 3.000 euros, mettait aux prises vingt documentaires issus d'une quinzaine de pays.- "Fi rassi rond-point" (Dans ma tête un rond-point), du cinéaste algérien Hassen Ferhani, immerge pendant 1H40 le spectateur dans les abattoirs d'Alger, les plus vieux d'Afrique, là où "des hommes vivent et travaillent à huis clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves", résument les organisateurs. Le documentaire avait déjà été primé l'été dernier au Festival international de Cinéma de Marseille.
- Le prix spécial du public a été attribué à "Hier Sprach der Preis" de Sabrina Jaeger, qui filme le quotidien des deux dernières employées d'un magasin de bricolage allemand, promis à la fermeture.
- Le documentaire belge "Before we go" de Jorge León a reçu le prix "restitution du travail contemporain". Il suit la rencontre entre trois personnes en fin de vie et des artistes.
- Le prix "valorisation de la recherche" a été remis à "La montagne magique" (Andrei Schtakleff, France), une plongée dans la mine de Potosi, en Bolivie, à la fois destination touristique et dernière demeure pour de nombreux mineurs.
- "Suspendu à la nuit", documentaire français d'Eva Tourrent, a reçu la mention spéciale du jury. Il met en lumière le travail solitaire et singulier de Guillaume, dameur de piste.