Procès des attentats du 13 novembre 2015 : Élisabeth Boissinot satisfaite et soulagée du verdict

La cour d'assises spéciale a rendu son verdict mercredi soir dans l'affaire des attentats du 13 novembre 2015. Salah Abdeslam est condamné à la perpétuité incompressible. Une satisfaction pour Élisabeth Boissinot, la mère de Chloé, assassinée à la terrasse du Petit Cambodge, à Paris.

"Je n'ai pas passé une très bonne soirée, hier soir. Justice est rendue, il (Salah Abdeslam, ndlr) est puni, je vais peut-être être plus sereine, je ne sais pas", Élisabeth Boissinot a entendu comme tout le monde les peines infligées mercredi soir par la cour d'assises spéciale de Paris. Et en particulier celle concernant Salah Abdeslam le seul membre encore vivant du commando qui a semé la terreur le 13 novembre 2015 à Paris. Dans leur folie meurtrière, les terroristes ont tué 130 personnes, dont Chloé Boissinot, la fille d'Élisabeth. Une jeune femme de 25 ans qui dinait ce soir là à la terrasse du Petit Cambodge en compagnie de son fiancé. Comme les autres, elle a été fauchée par une rafale de Kalachnikov.
Sept ans après la mort de sa fille, Élisabeth Boissinot n'a aucune pitié pour Salah Abdeslam. Juste de la tristesse.

Je ne peux m'empêcher de penser à ce gamin qui avait l'âge de ma fille et qui va passer sa vie en prison. Je n'ai aucune pitié, je ne lui pardonne pas, mais je me dis que sa vie est gâchée. Il est condamné à perpétuité, mais moi aussi.

Élisabeth Boissinot

Ce qu'elle souhaite aujourd'hui, c'est que Chloé et les autres victimes ne retombent pas dans l'oubli. "Est-ce qu'on va encore en parler ? Moi ça me faisait du bien d'en parler. Je ne veux pas qu'on les oublie." s'inquiète-t-elle. Mais elle salue aussi la force de la justice face à la barbarie "il y a eu un procès, c'est la différence entre eux et nous. J'espère que les prochains y penseront : en France on juge et on condamne."

Si une page se tourne avec ce procès, la vie de Babette Boissinot et de sa famille va continuer avec cette certitude que les auteurs ont été punis. "Au début, en 2015, on parlait de vengeance. Aujourd'hui on sait qu'il y a eu une justice" explique-t-elle.

J'espère qu'une fois, je pourrai aller le voir en prison. Lui dire ma peine et lui dire qu'il y a une justice et qu'il est puni. Oui je voudrais aller le voir.

Élisabeth Boissinot

Retrouvez l'intégralité du témoignage recueilli par Romain Burot

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