Après 10 mois de procès, des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité incompressible pour Salah Abdeslam ont été prononcées ce mercredi 29 juin. Yolande Méaud, habitante d’Aixe-sur-Vienne, près de Limoges, salue un verdict "juste".
La cour d'assises spéciale de Paris a prononcé son verdict à l'encontre des accusés des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la perpétuité incompressible pour Salah Abdeslam ont été prononcées.
Ce procès, qui s'est ouvert le 8 septembre, a été très suivi par les familles des victimes. Parmi elles, Yolande Méaud, habitante d'Aixe-sur-Vienne. Cette maman avait perdu au Carillon, l'un des bars visés par les terroristes, ses deux filles jumelles, Charlotte et Emilie, âgées de 29 ans.
Nous l’avions suivie à Paris en septembre dernier :
Au lendemain du verdict, elle salue des décisions "à la hauteur" :
"La cour a rendu je crois un verdict juste, un verdict à la hauteur des évènements. Des peines lourdes pour les 3 principaux acteurs de ce massacre, et pour les autres une peine un peu plus allégée par rapport à ce qui avait été préconisé."
Ce long procès représentait-il un passage incontournable pour faire son deuil ?
"C’est un passage obligé pour continuer à avancer, pour les blessés et pour les parents des victimes. C’est nécessaire."
"Les accusés entendaient ce que les victimes avaient à leur dire"
Que retiendra-t-elle de ces 10 mois d’audience ?
"Le procès s’est relativement bien passé, grâce au président qui était d’une autorité bienveillante, qui a su recadrer quand il le fallait. On a donné la parole aux victimes. Les victimes étaient face aux accusés. Ce qui était important, c’est que les accusés entendaient ce que les victimes avaient à leur dire. Et la parole aux accusés, puisque dans notre droit, l’accusé a le droit de se défendre."
Y a-t-il aujourd’hui un devoir de mémoire ?
"C’est important de se rappeler malheureusement ces évènements, et de continuer à les garder en mémoire, en espérant que ça ne se reproduise pas. Qu’on sache que ça a existé, mais qu’on puisse faire quelque chose pour que ça ne se reproduise jamais plus."