Le tribunal correctionnel de Poitiers a condamné un homme de 47 ans à deux ans de prison dont un an de mise à l’épreuve avec obligation de soins. Les magistrats l'ont reconnu coupable d'avoir volontairement allumé plusieurs incendies de paillers dans le nord Vienne en 2017 et 2018
Les incendies de pailles et de broussailles à répétition qui s'étaient déclarés dans le nord Vienne entre juillet 2017 et septembre 2018 avait provoqué un début de psychose.
Un homme de 47 ans comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Poitiers pour avoir allumé au moins huit feux de paillers entre juillet 2017 et septembre 2018, à Mirebeau, Lencloître, Martaizé, La Chaussée ou Varennes.
L'audience
Le tribunal a condamné ce lundi Stéphane à deux ans de prison dont un an de mise à l’épreuve avec obligation de soins.Début novembre, l'affaire avait été renvoyée sur demande des magistrats qui souhaitaient une expertise psychiatrique.
Le prévenu a finalement été considéré ce lundi comme accessible à une sanction pénale par les experts.
A la barre, Stéphane a reconnu avoir allumé les huit feux de bottes de paille.
Lors de l'audience à laquelle assistaient quatre des sept victimes, les agriculteurs sont venues expliquer les dégâts et l’incidence sur l’alimentation des animaux.
Certains ont perdu 1200 tonnes de paille.
Le procureur a requis une peine de deux ans de prison.Il y en a pour plus de 333.300 euros de dégâts. Comment allez-vous rembourser ? » a lancé le président au prévenu.
De son coté, l'avocat de la défense a estimé que son client n'avait pas conscience de mettre en danger des personnes et qu'il avait prévenu les secours et les avait aidés à éteindre les incendies.
Je vous demande donc de tenir compte de l’abolition du discernement de mon client. Il faut tenter le soin. Je vous rappelle que c’est un primo délinquant. Il a déjà passé deux mois en détention provisoire"
L’auteur des incendies devra payer 146.507 euros aux parties civiles.« Ce n’est pas un pyromane. Ce n’est pas une personne qui voulait se venger. Stéphane C. est épileptique depuis son enfance. Il a son mal-être et c’est mon début d’explication : il a 47 ans mais ce n’est pas un adulte. » #épilepsie #défense #avocat
— Antoine Morel (@F3AntoineMorel) 26 novembre 2018
Le SDIS 86 s'est porté partie civile.