Pour cette nouvelle journée de manifestations contre la réforme des retraites, les syndicats annoncent déjà une "mobilisation historique". En Poitou-Charentes, les opposants au projet ont répondu à l'appel.
A Poitiers, la police a recensé 10 000 manifestants et manifestantes. La CGT revendique plus de 22 000 mardi 7 mars, contre 10 000 il y a un mois.
"Je suis là aujourd’hui pour mon conjoint, pour mes enfants, et par solidarité pour tous les plus jeunes que moi, qui eux n’auront peut-être pas la chance de partir à la retraite à 62 ans." Dans le cortège poitevin, Corinne, qui a pris sa retraite il y a un an, a tenu à venir gonfler les rangs "parce qu’on est usé. Déjà à 62 ans, moi j’en pouvais plus. On est usé. C’est à 60 ans qui la faut, pas à 64."
On vient tous manifester. C’est pour les jeunes, c’est pour tout le monde en fait. Donc on vient là au nom de la France toute entière.
Zoé, étudiante en droit et philosophie
Pour défiler dans Poitiers, les familles étaient aussi au rendez-vous. Paul, chaudronnier-soudeur est venu avec ses enfants : "Les écoles font grève aussi. Donc nous, on avait 1 prof sur les 2 enfants qui étaient présents. Mais bon, ça fait aussi partie de l’apprentissage aux futures générations d’assumer ses idées et de le montrer." Pour lui, pas question de rester à la maison dans ces circonstances : "A aucun moment on hésite à venir dans ces mouvements-là. En plus, vous le voyez, il y a du monde. Ca reflète quand même pas mal l’avis du petit peuple."
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Une mobilisation en hausse dans les quatre départements
A Châtellerault, ce mardi matin, les syndicats ont compté 4 000 manifestants et manifestantes, contre 2 500 le 7 février.
A Angoulême, l'intersyndicale revendique 18 000 personnes, et si la police en recense 7 500, c'est plus que les 4 800 décomptées il y a un mois. Présent dans le cortège, le nouveau député de Charente, René Pilato se félicite de cette affluence : "C'est le début de quelque chose, il va falloir qu'on enfonce le clou tout au long de la semaine. Demain c'est la journée internationale pour les droits des femmes, ensuite ce sont les étudiants qui entrent dans la danse, puis le climat. C'est une semaine de mobilisation, on est au début et c'est plutôt encourageant."
A La Rochelle, avec 5 500 à 6 500 participants et participantes, la mobilisation s'est également intensifiée.
Enfin, des défilés ont aussi eu lieu dans des communes comme Thouars ou Bressuire, où nos confrères et consœurs de la Nouvelle République ont compté respectivement 1 450 et 2 000 personnes.
