La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur l'explique dans une lettre envoyée aux présidents d'université. Elle ne veut plus de ce système injuste pour recruter les étudiants. Elle préconise une "orientation active" pour les filières sous tension. Le STAPS de Poitiers fait partie de celles-là.
Le Poitou-Charentes dispose de 300 places dans la filière STAPS, ouvertes aux lycéens : 173 à Poitiers et 127 à Angoulême. Cette année, 800 lycéens ont choisi STAPS à Poitiers ou Angoulême en premier vœu dans le système APB (Admission Post-Bac), il y a deux fois et demie plus de candidats que de places. C’est en raison de ce déséquilibre entre demandes d’admission et places de formation, que le système du tirage au sort a été instauré, en 2013. Et c’est un algorithme qui depuis décide de qui aura sa place dans la filière STAPS ou pas.
Le tirage au sort prendra à fin à la rentrée 2018 : le prochain tirage au sort, fixé au 8 juin, sera donc le dernier. Dans un courrier, la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, affirme en effet son intention de "réduire et in fine supprimer le « tirage au sort » à l’entrée de la L1".
Dans ce même courrier, la ministre poursuit : "je vous encourage dès à présent à activer le module « orientation active » dans APB, à émettre des avis pour les filières sous tension et à vous appuyer autant que de besoin sur les services d’orientation de vos établissements afin de permettre, dans toute la mesure du possible, la meilleure orientation et l’accueil des bacheliers".
La filière STAPS poitevine est sans doute aussi victime de sa notoriété : selon le classement des universités établi par l’université de Shanghai (Shanghai Ranking's Global Ranking of Sport Science Schools and Departments 2016), la filière des Sciences du Sport à l’université de Poitiers fait partie du top 100 des formations universitaires sportives dans le monde.
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