Salon de l'agriculture de Poitiers : avec ses vaches Angus, le plus américain des éleveurs en haut de l'affiche

Du 9 au 11 novembre, le salon régional de l'agriculture ouvre ses portes au parc des expositions de Poitiers. Pour cette nouvelle édition, la vache Angus est à l'honneur. Dans la Vienne, il n'y a que trois éleveurs de cette race écossaise rustique. L'un d'entre eux, installé à Surin, a fait de son exploitation un véritable ranch texan.

Aux confins du Poitou, plane un petit air d'Amérique. Un drapeau du Texas flotte sur les terres d'Olivier Poirier et de ses vaches Angus. "Le fait qu'elles soient d'origine écossaise fait que c'est une race très rustique", assure l'éleveur. "Chez nous, elles restent du 1ᵉʳ janvier au 31 décembre à l'extérieur."

Depuis 2008, l'agriculteur de Surin a décidé de développer cette race réputée pour sa viande.

Pour tenter d'y parvenir, il effectue chaque année le même voyage vers les États-Unis, et rapporte des souvenirs qui donnent à sa maison une petite ambiance de Far West. "C'est cette bienveillance et cette bonhomie qu'ont les Texans, les ranchers et les farmers texans, que j'aime beaucoup. Ils sont toujours dans l'échange et à s'interroger Mais qu'est-ce que tu viens foutre ici, parce qu'il n'y a rien à voir !' Moi, je dis que si, il y a beaucoup à voir."

À voir et à acheter, c'est là-bas, dans les meilleurs ranchs, qu'Olivier Poirier va se procurer les semences qui serviront à la reproduction de son cheptel.

"Ce sont des paillettes de sperme de taureau que j'ai importées des États-Unis", explique-t-il, penché sur une petite cuve réfrigérée. "Toute ma génétique est dedans, j'en achète tous les ans un petit peu."

Ces investissements se retrouvent dans son élevage d'une trentaine de bêtes, avec des gains de productivité élevés. "Que la maman puisse nourrir son petit veau, qu'elle soit à l'herbe et qu'elle ait du lait suffisamment pour nourrir son petit veau, c'est le plus rentable", sourit-il.

50 000 Angus en France

Au prochain salon de Poitiers, Olivier Poirier présentera une dizaine de ses vaches. Cécilia Girard, sa belle-fille peaufine leur préparation pour l'événement.

Agricultrice elle aussi, elle partage son quotidien, son savoir-faire et ses conseils, sur les réseaux sociaux. "J'essaie de montrer au maximum notre travail au quotidien, avec les chevaux et les vaches, donc tout le travail du bétail à cheval parce que j'adore ça, c'est ma passion et c'est ce que je fais au quotidien. Les chevaux, les vaches, je réunis cet univers-là."

Aujourd'hui, la France ne compte que 50 000 Angus pour 300 éleveurs. Cette race est néanmoins amenée à se développer dans les prochaines années en Poitou et au-delà.