Sobriété énergétique : la ville de Saint-Maixent-l'École dans les Deux-Sèvres s'adapte déjà

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Une fleuriste de la ville tente de réduire sa facture d'électricité en limitant le nombre d'éclairages allumés dans son magasin.
Le gouvernement présentait cette semaine son plan de sobriété énergétique. Il touche tous les secteurs de la société. Comment allez-vous passer l'hiver ? Nous avons pris l'exemple d'une ville. Juliette Coulais et Romain Burot sont allés voir à Saint-Maixent-l'Ecole. ©Romain Burot - France Télévisions

Le gouvernement présentait cette semaine son plan de sobriété énergétique. France 3 Poitou-Charentes est allé à la rencontre des habitants de Saint-Maixent-l'École (79) qui commencent déjà à repenser leur manière de vivre.

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Petit à petit, les lumières situées dans tous les recoins du magasin L'auberge des fleurs à Saint-Maixent-l'École s’éteignent. Derrière les branchages, la responsable de la fleuristerie cherche les interrupteurs. Parmi eux, celui de l’enseigne lumineuse qui surplombe sa boutique. "Habituellement, elle est allumée toute la nuit. Là, je vais mettre un programmateur pour que ça ne soit qu’une heure par soir”, explique la commerçante. Tout est bon pour faire des économies sur sa facture d’électricité, car chaque geste compte. 

C’est d’ailleurs le nom de la campagne qui sera lancée par le gouvernement dès ce lundi 10 octobre dans le cadre du plan de sobriété. En raison de la raréfaction du gaz en Europe liée à la guerre en Ukraine, le gouvernement souhaite une baisse de 10% de la consommation d’énergie en France afin d’éviter des coupures d'électricité cet hiver. Les ministres  recommandent, par exemple, aux ménages de décaler l’usage de certains appareils énergivores pour limiter un pic de consommation et d’éteindre les équipements qui ne sont pas utilisés ou en veille. 

Chaque geste compte

Des habitudes déjà adoptées par une habitante de Saint-Maixent-l'École : "On enlève tous les produits qui sont en veille la journée. On les débranche et on essaie de faire attention aux lumières", détaille la jeune femme aux cheveux roux. Mais la pilule a plus de mal à passer pour d’autres citoyens, surtout lorsqu’il s’agit de baisser le chauffage à 19 degrés dans les pièces principales. “On fait partie du quatrième âge, on est frileux…”, s’exclame un octogénaire. 

Ces baisses de températures seront aussi appliquées aux bâtiments et aux lieux publics, comme les gymnases et les piscines municipales. Il est suggéré de diminuer le thermostat de respectivement deux et un degré. Mais pas plus bas pour le directeur du centre aquatique Aqua Severa, Stéphane Métayer.

"Pour nous, 28 degrés, c’est la limite basse à laquelle on pourra rester attractifs, tant pour le public que pour accueillir les scolaires pour l'apprentissage du savoir nager en priorité."

Stéphane Métayer, directeur du centre aquatique Aqua Severa

Rénovation des bâtiments publics  

À la mairie, les employés ont déjà revêtu les écharpes, car la température a diminué de deux degrés. Car selon les estimations, la facture énergétique de la municipalité pourrait passer de 400 000 à 1,2 million d’euros cette année. Pour l’éviter, toutes les pistes sont explorées : isolation des vieux bâtiments, installation de double vitrage… La salle de mariage, utilisée seulement quelques heures dans l’année, est généralement chauffée durant l’hiver. Le simple vitrage des fenêtres provoque une perte de chaleur trop importante. "Cela fait partie de nos pistes de travaux", indique le maire, Stéphane Baudry (SE).

L'Etat a débloqué une enveloppe de 150 millions d'euros pour la rénovation des bâtiments publics. Des aides très attendues par les communes, parfois en détresse. "Aujourd’hui, les collectivités prennent un tsunami sur les coûts énergétiques, s’alarme le maire de Saint-Maixent-l'École. Il faut impérativement que l’Etat viennent réguler la flambée des prix pour qu’on puisse garder des capacités d’autofinancement afin de financer notre transition énergétique."

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