Les meilleurs collégiens nageurs français étaient à la piscine de Ganterie, à Poitiers, pour deux jours de championnat de France UNSS. Entre belle rencontre et projet éducatif, ces championnats de France vont bien plus loin qu'un simple plongeon dans le grand bain.
Pendant deux jours, plus de 450 collégiens et une centaine d'accompagnants prennent d'assaut le bassin extérieur de la piscine de la Ganterie, à Poitiers. Ils participent aux championnats de France de natation de l'UNSS, l'Union nationale du sport scolaire.
Parmi les professeurs et les coachs, Malia Metella, ancienne championne de natation, tient désormais le rôle de grande sœur auprès de jeunes nageurs parisiens. Pour elle, c'est presque une vocation de les accompagner. Médaillée d'argent du 50 m nage libre aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004, elle met son expérience au service des plus jeunes, au bord du bassin : "Pouvoir leur donner des astuces, leur dire 'ça ne sert à rien de stresser, fais ce que tu sais faire', c'est une approche différente et moi, j'aime beaucoup", raconte-t-elle. "Ils sont beaucoup plus attentifs à ce que tu leur apportes et là, ils le retiennent."
Chaque concurrent espère évidemment repousser ses limites, mais en plus de viser un bon chrono, la pratique du sport en milieu scolaire est une réelle approche éducative et sociétale. "On met des nageurs confirmés, d'excellence, qui sont aux portes de l'équipe de France, en concurrence avec des nageurs qui nagent uniquement avec leur association sportive", explique Loïc Laurent, directeur départemental de l'UNSS Vienne. "C'est une épreuve par équipe, il n'y a pas d'épreuve individuelle à l'UNSS, ce sont des épreuves mixtes."
Pendant la compétition, toutes les distances et les styles de nage sont concernés. Il y a également une épreuve de sauvetage qui pourrait bien susciter des vocations pour l'été : "Il manque beaucoup de monde sur les plages et sur les points d'eau en France, donc l'idée, c'est d'être partenaire avec l'UNSS et pouvoir essayer de les amener dans nos structures", se réjouit Goulven Mura, directeur sportif de l'association Action Sauvetage.
La transmission et la jeunesse sont au cœur de ces championnats, et les collégiens sont mis à contribution jusque dans l'organisation des épreuves : ce sont eux qui lancent les départs et gèrent le chronomètre.