VIDÉO. Affaires de maltraitance dans le milieu de la gymnastique : réactions de gymnastes lors du championnat de France à Poitiers

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Les championnats de France de Team Gym réunissent plus de 3500 athlètes pendant 3 jours à l'Arena Futuroscope, près de Poitiers. Récemment, des gymnastes se sont élevées contre les comportements déplacés de certains entraineurs. Réactions ©Xavier Méric et Antoine Morel-France 3 Poitou-Charentes

Un entraîneur condamné pour harcèlement moral à Marseille, six athlètes qui dénoncent des pratiques du même ordre en équipe de France, c'est dans une atmosphère marquée par ces dénonciations de pratiques maltraitantes que se déroulent les championnats de France de Team Gym à l'Arena Futuroscope, près de Poitiers.

Pour participer à ces championnats de France, ces jeunes athlètes se sont livrés à une intense préparation : "Ça met beaucoup de pression. On a fait beaucoup d'entraînements, des journées spéciales pour ça", explique Clara Beneuf, du club Talence Gymnastique (33).

La pression, l'exigence, peuvent être des moteurs pour les athlètes. Des moyens de performer, de se dépasser, utilisés par les entraîneurs pour les pousser à leur meilleur, mais la frontière est mince qui les sépare de l'acharnement, voire du harcèlement.

Distinguer l'exigence de la violence

Le 14 mai dernier, dans une enquête diffusée dans l'émission Stade 2, six anciennes athlètes évoquent, pour la première fois, des maltraitances, des violences et du harcèlement lorsqu'elles évoluaient en équipe de France. "On était uniquement des objets à performance, on s'en foutait de notre santé", dénonce notamment Valentine Sabatou.

Le 4 mai dernier, c'est le directeur technique du pôle France de gymnastique de Marseille qui était condamné à six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende pour harcèlement moral sur trois mineures ayant évolué dans cette structure de haut niveau.

Pour les entraineurs des quelque 400 équipes réunies à l’Arena Futuroscope, ces révélations ne sont pas une surprise, mais de tels comportements restent marginaux. 

Il peut y avoir des dérives, mais je pense que ça reste en marge de ce qui se passe dans les clubs aujourd'hui.

Gaëlle Robert

Entraîneure club Coquelicot Toulouse Gym

"Il peut y avoir des dérives, mais il ne faut pas généraliser, affirme Gaëlle Robert, entraîneur du club Coquelicot Toulouse Gym. Ça reste des cas relativement isolés. J'ai rarement l'occasion de voir des dérives à ce point-là. Et pourtant j'interviens jusqu'au niveau national. Je pense que ça reste en marge de ce qui se passe dans les clubs aujourd'hui."

"On essaye de pousser les gamins pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes, maintenant, il y a toujours un juste milieu, et toujours une limite à ne jamais franchir", confirme l'entraîneur du club normand Tempo Gym Elbeuf, Loïc Zaghouani.

"C'est quelque chose dans la gym qui peut arriver" ajoute Jeane Niedergand, jeune athlète du club varois Carcès Gym. 

Une enquête disciplinaire a été ouverte au sein de la Fédération française de gymnastique après les révélations des six anciennes athlètes. Et le président de la FFG James Blateau s'est engagé à mettre en œuvre "des mesures nouvelles et complémentaires [...] pour que la pratique de la gymnastique se fasse encore plus et mieux dans le respect de la personne"

Les championnats de France de gymnastique par équipe rassemblent plus de 3500 gymnastes. Ils se poursuivent jusqu’au lundi 29 mai à Chasseneuil-du-Poitou. Plus de 8000 spectateurs y sont attendus.

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