Le choix de la mairie de disperser les cabanons du marché de Noël dans la ville a mis en lumière certaines initiatives privées, telles que le village de Noël de l'Îlot Tison. Mais pas question de parler de concurrence pour autant.
Est-ce la guerre au pays de Noël entre mairie et initiatives privées ? À Poitiers, certains commerçants estiment en effet que le marché mis en place par l'édile fait pâle figure. "Il manque quelques chalets pour que ça ressemble à un vrai marché de Noël", regrette Terry Moreau, devant son stand de marrons chauds qu'il dresse depuis sept ans sur la place du Maréchal-Leclerc. "C'est beaucoup moins bien, abonde Jonathan Pignoux, autre commerçant interrogé. Les gens ne savent plus où est le marché, on est dispersés."
En cause, le choix fait de disposer des chalets sur toutes les places de la ville, quitte à en baisser la densité. L'idée est de faire déambuler les visiteurs de lieux en lieux pour "profiter de ce centre commercial à ciel ouvert qu'est le centre-ville", comme le formule Julie Reynard, adjointe à la mairie de Poitiers en charge des commerces.
Complémentarité
Mais cette sensation de vide pourrait permettre à certains acteurs privés de tirer les marrons du feu, comme l'incontournable chef d'entreprise Jérôme Lacroix. Sur son terrain de l'Îlot Tison, il propose non seulement une piste de luge mais aussi un village de Noël.
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Pourtant, à l'entendre, il n'est pas question de concurrencer le marché de la mairie, mais plutôt de garantir aux visiteurs de quoi passer une journée entière sur place. "Il faut qu'on arrive à proposer des choses différentes, réparties sur l'ensemble du territoire Poitiers." Une complémentarité qui semble fonctionner, préservant, au moins un temps, l'esprit de Noël.
