La vision post-apocalyptique d'un photographe poitevin qui alerte sur l'écologie

Jean Aballea a réalisé des montages photographiques proposant une vision post-apocalyptique de plusieurs cités dont Poitiers. Ce photographe poitevin souhaite lancer un message écologique pour que la crise sanitaire ne fasse pas oublier la crise climatique.

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La noirceur du ciel, des corbeaux qui hantent un hôtel de ville dévasté, une végétation envahissante ou encore des animaux sauvages errant au coeur des cités.
Les photographies de Jean Aballea plantent une atmosphère post-apocalyptique.

Le Poitevin qui a réalisé 26 clichés d'une série intitulée, "Quand la nature reprend ses droits", propose de décrypter les crises sanitaires et climatiques pour en tirer des leçons sur l'environnement.
"J'ai commencé mon premier montage en avril lors du premier confinement, j'ai mis en scène cette photo de chevreuil qui avait été prise en pleine ville" relate ce comptable de profession, hanté depuis six ans par une passion pour la photographie numérique.
« J'ai vu ces images d'un chevreuil Porte de Paris, avec la nature qui reprenait très vite ses droits. J'ai voulu que les Poitevins se posent la question de comment serait la ville si tout le monde restait toujours chez soi, et aussi la question de l'impact de l'humain sur l'environnement et le changement climatique. »
Ses clichés grand format tiré sur toiles, ont déjà connu un succès remarqué lors d'une exposition réalisée en octobre au centre d’animation de Beaulieu à Poitiers.

Il ne s'agit pas de faire peur mais nous traversons une crise sanitaire, une crise économique et ces crises ne doivent pas nous faire oublier la crise écologique.

Jean Abbalea, photographe 

Prophétie effrayante

À 29 ans, le photographe travaille en numérique et pour cette série fantastique, il a procédé par superposition de clichés."Pour réaliser la photo de la mairie de Poitiers, j'ai réuni 90 clichés, pour celle de Buxerolles, c'est le record, j'ai superposé 140 images pour obtenir ce résultat à partir de la photo d'origine", détaille Jean Abbalea.
"Vous ne trouverez pas trace de cause privilégiée : elles sont potentiellement nombreuses et nourrissent nos cauchemars", avertit le photographe qui invite « à remettre en cause nos habitudes pour que la génération future n’ait pas à affronter cette prophétie effrayante ».

Il faut être davantage en cohésion avec la nature, faire des petites choses invividuellement car avec 7 milliards d'individus cela aura forcément un impact. Avec ces images de lieux connus, les gens se projettent car c'est du local.

Jean Aballea, photographe

L'Office de tourisme de la Vienne a publié les photographies de la série sur sa page Facebook.

*Les photographies ont été réalisées avec la collaboration de Chloë, la compagne de Jean Aballea.
Jean Aballea a réalisé une vidéo qui regroupe les photographies de sa série, vous pouvez retrouver l'ensemble de son travail sur sa page Facebook.
Nous avions rencontré Jean Aballea lors d'une action qu'il a menée en faveur des animaux.
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