Les vols avec violences et en réunion évoqués dans cet article s’avèrent ne pas être des situations exceptionnelles. Pour réaliser son reportage, notre collègue Antoine Morel a sollicité plusieurs commerçants dans les zones à l’est de Poitiers (Beaulieu, Grand Large et Trois-Cités).
Bien peu ont accepté de répondre face à la caméra à ses questions sur les faits de délinquance dont ils sont victimes. Seule la directrice adjointe d’une enseigne vendant des déguisements et des articles de fêtes a témoigné des intrusions et vols commis par des jeunes dans son magasin. "Ils sont parfois âgés d’une douzaine d’années. Des fois, on en a qui viennent sans parents, sur les heures de classe. On se fait insulter, ils volent. Tous les jours, ça peut arriver à n’importe quel moment en fait." Des actes imprévisibles, violents, qui sont lourds de conséquences sur le plan psychique pour les salariés.
Hors caméras, certains de ses voisins responsables de magasins évoquent des faits graves : des issues de secours forcées de l’extérieur pour sortir des marchandises en douce, des salariés bousculés, des intrusions selon une technique bien rôdée : les individus entrent en groupe, se dispersent dans les rayons, se servent, avant de provoquer des troubles avec le personnel et de sortir en groupe. Pour témoin de ces actions : les caméras de surveillance.
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Pour éviter que leurs salariés ne se retrouvent dans des situations conflictuelles, certaines enseignes embauchent des vigiles en période de fêtes.
Des gérants de magasins déposeront une main courante au commissariat, d’autres porteront plainte. Les commerçants de la zone d’activités Grand Large ont récemment déposé une pétition auprès de la ville, de la police et de la préfecture pour dénoncer la recrudescence de ces actes violents dans leur quotidien.