Copé candidat à la tête de l'UMP

Le député-maire de Meaux a annoncé officiellement ce dimanche 26 août sa candidature à la présidence de l'UMP.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
C'était un secret de polichinelle mais l'annonce  n'a été faite que ce dimanche 26 août, lors d'un rassemblement à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Jean-François Copé, député-maire de Meaux (Seine-et-Marne), est désormais officiellement candidat à la présidence de l'UMP


Né à Boulogne-Billancourt le 5 mai 1964, il grandit dans les beaux quartiers de Paris. Lycée Victor-Duruy, Sciences-Po puis l'Ena... Lui qui, à 7 ans, affiche fièrement une photo du gouvernement Pompidou au-dessus de son lit, adhère tout naturellement au RPR.
En 1995, il reste fidèle jusqu'au bout à Jacques Chirac. Dans la foulée de la présidentielle, ce suppléant de Guy Drut devient député de Seine-et-Marne et prend aussi les rennes de la ville de Meaux.  Mais deux ans plus tard, il est fauché par la fameuse dissolution. Sa dernière défaite à ce jour.

Revenu dans le jeu en 2002, il connaît un joli parcours gouvernemental - Relations avec le Parlement, ministre délégué à l'Intérieur puis Budget- sans jamais occuper de portefeuille régalien. Dans l'euphorie de la victoire en 2007, Nicolas Sarkozy l'évince du gouvernement pour le neutraliser dans le "placard à balais" du groupe UMP. Erreur. Jean-François Copé en fait vite une machine de guerre et impose, en chantre autoproclamé de "l'hyper-Parlement", sa "coproduction législative" à l'exécutif. 
 

Surtout, c'est en 2007 que l'ancien bébé Chirac se met définitivement à son compte. C'est à ce moment-là qu'il dévoile ses visées élyséennes pour... 2017 et lance des initiatives tous azimuts à la tête de son club politique, Génération France. Il s'attache aussi à gommer son image de "techno" même s'il fait parfois encore mentir le titre d'un de ses livres "Promis, j'arrête la langue de bois". "Copé, c'est les défauts de Juppé sans les qualités", ironisait il y a quelques années Eric Raoult (UMP), devenu... copéiste. Copé prend la tête des députés UMP (2007-2010) et devient un personnage clef de la droite. Bien que resté en dehors du gouvernement, pour Jean-Pierre Raffarin, il a été "la révélation du quinquennat".

Des points communs avec Sarkozy
 

A l'automne 2010, il convaint Nicolas Sarkozy de lui confier les rênes de l'UMP. Le climat passe alors au beau fixe entre les deux hommes et M. Copé mène activement campagne pendant la présidentielle de 2012. "Toi, tu n'as pas peur de faire des accrocs à ton costume", lui a lancé en février Sarkozy. Ironie de l'histoire, le secrétaire général de l'UMP est aujourd'hui l'un de ceux qui se revendiquent le plus de l'ex-champion de la droite.

"Petit Français de sang mêlé" lui aussi -aïeux juifs roumains côté paternel, famille maternelle sépharade débarquée d'Algérie- Jean-François Copé a retenu le conseil de Nicolas Sarkozy. Lors de leur première rencontre, en 1990, le maire de Neuilly lui lance: "en politique, on ne te donnera jamais rien ! Il ne faut pas demander, il faut prendre !" 
 
dans la Sarthe, plusieurs fois ministre, Premier ministre de 2007 à 2012. Premier
à s'être lancé dans la course, le 30 juin. Beaucoup plus taiseux mais pas moins
ambitieux que Copé. Sa ligne d'horizon, c'est aussi la présidentielle de 2017.
Malgré son parachutage dans la capitale, il ne semble pas viser les municipales
de 2014. Favori des sondages (auprès des sympathisants), il revendique ses "différences"
avec Nicolas Sarkozy, un faux pas pour ses adversaires tant l'ancien président
reste populaire parmi les militants. Bénéficie d'une stature d'homme d'Etat. A
fait alliance avec Valérie Pécresse, ex-proche de Copé, Laurent Wauquiez (Droite
sociale) et Eric Ciotti, le "M. Sécurité" de l'UMP, mais dispose de peu de troupes.
Souvent accusé de jouer trop "perso", de ne jamais renvoyer l'ascenseur ("mais
on ne peut pas être fâché quand on n'est pas surpris...", ironise Xavier Bertrand).
- Jean-François Copé: 48 ans, député-maire de Meaux (Seine-et-Marne),
ancien ministre de Chirac, ex-patron des députés UMP, secrétaire général de l'UMP
depuis fin 2010. Rêve à haute voix, depuis toujours, d'être président de la République.
Il a fait de 2017 son horizon élyséen, ce qui passe par la case UMP même si le
candidat de 2017 sera désigné non plus par les seuls militants mais lors d'une
primaire ouverte, en 2016. Gère très bien ses réseaux, dont son club Génération
France, sait "dealer" avec ses anciens adversaires. En campagne officieuse depuis
des mois, il a profondément renouvelé -"copéisé", disent ses détracteurs- les cadres.
Colle au plus près à Sarkozy. A pris Fillon de vitesse en annonçant la reconnaissance
des "mouvements". Jugé parfois trop ambitieux et trop clanique. Tente de lisser
son image d'homme jugé cassant et agressif.
- Bruno Le Maire: 43 ans, ami de Copé, député de l'Eure, ancien ministre de l'Agriculture.
Candidat porteur d'un projet "Pour un nouveau civisme français". Risque de buter
sur les parrainages. Dimanche il a dit avoir rassemblé 1.250 signatures sur les
7.924 (3% des adhérents) exigées.
- Nathalie Kosciusko-Morizet: 39 ans, députée de l'Essonne,
ex-ministre de l'Ecologie, porte-parole de Sarkozy pendant la présidentielle. "NKM"
se voit un jour première femme présidente de la République. A lancé son mouvement,
"La France droite", et veut incarner une "troisième voie" face au duel Fillon-Copé.
Ses détracteurs le jugent toujours trop "clanique" ou mettent en avant son goût pour l'argent. "Il est fidèle et ne joue pas perso, contrairement à Fillon", le défend Marc-Philippe Daubresse, un autre de ses ex-ennemis jurés.

Dans la bataille, Jean-François Copé rencontrera deux autres élus franciliens :
- François Fillon : à 58 ans, le nouveau député de Paris après avoir été élu 30 ans dans la Sarthe, plusieurs fois ministre, Premier ministre de 2007 à 2012, a été le premier à s'être lancé dans la course, le 30 juin. Beaucoup plus taiseux mais pas moins ambitieux que Copé - même si sa ligne d'horizon, c'est aussi la présidentielle de 2017 - c'est lefavori des sondages (auprès des sympathisants). Il revendique ses "différences" avec Nicolas Sarkozy, un faux pas pour ses adversaires tant l'ancien président reste populaire parmi les militants. François Fillon bénéficie d'une stature d'homme d'Etat et a fait alliance avec Valérie Pécresse, ex-proche de Copé, Laurent Wauquiez (Droite sociale) et Eric Ciotti, le "M. Sécurité" de l'UMP. Il dispose cependant de peu de troupes et est souvent accusé de jouer trop "perso", de ne jamais renvoyer l'ascenseur ("mais on ne peut pas être fâché quand on n'est pas surpris...", ironise Xavier Bertrand).
- Nathalie Kosciusko-Morizet : à 39 ans, la députée de l'Essonne et maire de Longjumeau, ex-ministre de l'Ecologie, porte-parole de Sarkozy pendant la présidentielle se voit un jour première femme présidente de la République.  "NKM" a lancé son mouvement, "La France droite", et veut incarner une "troisième voie" face au duel Fillon-Copé.
 
Le congrès de l'UMP, mode d'emploi
Le dernier président en titre de l'UMP est Nicolas Sarkozy, élu fin 2004 par les militants. Pendant son bail élyséen, le poste a été "gelé" et la direction du parti confiée à un secrétaire général (aidé de deux adjoints), désigné - avec l'aval de M. Sarkozy - par le bureau politique (l'exécutif du parti) et non élu par les adhérents. Depuis fin 2010, c'est Jean-François Copé qui occupe cette fonction. Les statuts de l'UMP prévoient l'organisation d'un congrès où les militants doivent élire leur président pour trois ans, ou plus exactement un triumvirat (président/vice-président délégué/secrétaire général). Chaque "ticket" devra donc faire figurer trois noms sur le même bulletin de vote.

Quand et comment aura lieu le vote ?
Il ne s'agit pas d'un rassemblement mais d'une opération décentralisée dans les fédérations permettant aux militants de désigner leur équipe dirigeante. Peu après le scrutin, une réunion publique nationale de proclamation officielle des résultats est organisée. Deux tours sont prévus: dimanche 18 novembre pour le premier, dimanche 25 novembre pour le second, sauf si un vainqueur se dégage dès le premier tour. L'élection par vote papier est organisée dans chaque fédération avec au moins un bureau de vote par circonscription.
Qui votera ?
L'ensemble des adhérents à jour de cotisation au moment du vote. Ils étaient 264.137 fin juin, selon l'UMP. Pour pouvoir voter, ceux qui n'avaient jamais adhéré à l'UMP jusqu'à présent (ou l'avaient fait avant 2011) avaient jusqu'au 30 juin pour prendre leur carte.
Qui peut être candidat ? 
Chaque candidat doit être parrainé par au moins 3% des adhérents à jour de cotisation au 30 juin (soit 7.924 parrainages, répartis sur au moins 10 fédérations). Le parrain doit remplir un bulletin de parrainage et y joindre la photocopie d'une pièce d'identité. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au mardi 18 septembre. La campagne officielle auprès des militants se déroulera du 5 octobre au 17 novembre.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information