Stéphane Gatignon observe une grève de la faim depuis vendredi pour obtenir une aide financière supplémentaire de l'Etat. Daic Audouit l'a rencontré devant l'Assemblée nationale.
Stéphane Gatignon, maire EELV de Sevran en grève de la faim, sous une tente devant l'Assemblée nationale, s'attend à une "immense déception" lors de la discussion par les députés, dans la matinée, de la mission "collectivités locales". Interrogé par Daïc Audouit, pour France3 Paris, il explique vivre humainement cette grève de la faim comme "une bonne leçon d'humilité par rapport aux gens qui, toute l'année, dorment dans la rue".
"On va voir ce qui va se passer ce matin (13 novembre), la discussion qu'il va y avoir à l'Assemblée". La déclaration du Premier ministre la veille "me rend extrêmement triste, ce n'est pas une fin de non recevoir, mais presque", selon l'élu écologiste, ce mardi matin 13 novembre sur France-inter.
Matignon a proposé de faire passer de 50 à 75 millions la dotation de développement urbain bénéficiant aux 100 communes les plus pauvres. "Tout ça pour ça! Après tout ce que j'ai pu expliquer sur la situation des villes très fragiles... On a le sentiment qu'on n'est pas écouté".
"Si ça reste aux propositions du Premier ministre, je n'aurai pas l'emprunt de la Caisse des dépôts", poursuit M. Gatignon. "J'ai l'impression qu'aujourd'hui, je vais avoir une immense déception". "La classe politique et les gouvernants ne comprennent pas la situation des villes de banlieues. Sept ans après les émeutes de 2005 "on est dans les mêmes difficultés financières, plus la crise du crédit", a estimé le maire.