Alain Escada, président de Civitas, proche des catholiques intégristes, s'insurge dans un communiqué de presse contre la "désinformation institutionnelle sur les dérapages en marge de la manifestation de Civitas, alors que près de 20.000 personnes de tous horizons ont manifesté dans le calme, la sérénité et la bonne humeur". Selon la journaliste et essayiste Caroline Fourest, "une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d'arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont prises en chasse, déchaînés".
>> Une vidéo des activistes de FEMEN pourchasées et frappées lors de la mobilisation de Civitas dimanche 18 novembre fait le tour du web et a déjà été vue près de 800.000 fois.
Un photographe de l'AFP a rapporté que des photographes avaient également été "molestés".
"La réalité est radicalement différente", écrit Alain Escada. "Les jeunes filles en question (...) sont venues contre-manifester illégalement puisque sans déclaration préalable, avec virulence, en portant un voile de religieuse sur la tête, les seins nus, certaines en porte-jarretelles, avec des expressions injurieuses écrites sur la poitrine (+fuck God+, +fuck church+)". Elles sont venues pour "attaquer les manifestants de Civitas - dont des enfants qui ont été extrêmement choqués - en les aspergeant de gaz fumigènes contenus dans des aérosols mentionnant en Anglais +Saint sperme+ et +sperme de Jésus+. Un enfant dans sa poussette a été directement visé par un jet de gaz de l'une des Femen".
Civitas, selon son président, "est en train de porter plainte auprès du procureur de la République contre les membres parfaitement identifiables des Femen, qui se sont rendus coupables (...) de violences en réunion et avec armes, y compris contre des enfants, entrave concertée à la liberté de manifestation par menaces, violences et voies de fait ainsi que pour injures envers Civitas et les manifestants en raison de leur appartenance à la religion catholique".
Les plaintes portent également sur des "exhibitions sexuelles notamment à la vue d'enfants, et diffusion de message à caractère violent ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine et susceptibles d'être vus par des mineurs". Les incidents s'étaient déroulés au début de la manifestation rassemblant 9.000 personnes, selon la police qui a procédé à cinq interpellations parmi les agresseurs des militantes féministes.