Le personnel médical de la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), où un ophtalmologue a été violemment agressé début janvier, a exercé son droit de retrait après un nouvel incident.
L'incident a eu lieu "entre un détenu et une préparatrice en pharmacie", qui a été "menacée verbalement", a indiqué une secrétaire médicale, qui souhaite rester anonyme, à l'AFP. "S'il n'y avait pas eu la grille de la cellule, il l'aurait alpaguée", a-t-elle précisé, ajoutant que ce détenu "violent et récalcitrant" avait "clairement annoncé son intention de casser la gueule à quelqu'un du service médical".
Les 15 soignants du service ont décidé mardi 15 janvier d'exercer leur droit de retrait. "Les détenus qui doivent recevoir des médicaments n'ont pas leur traitement", a souligné Blaise Gangbazo, de la CFTC-Justice.
Le personnel de l'unité médicale, qui réclame la présence d'un surveillant supplémentaire lors des soins, avait déjà exercé son droit de retrait après l'agression le 7 janvier d'un ophtalmologue, blessé au visage et à l'oeil par un détenu muni d'un demi-ciseau affûté. "Il a une petite perte d'acuité visuelle a l'oeil gauche" mais "c'est moins grave que ce qu'on aurait imaginé", a dit M. Gangbazo.
Ce détenu a été mis en examen le 10 janvier pour tentative d'assassinat.