Le maire de Paris Bertrand Delanoë a assuré mardi qu'il ne «reculera(it) pas» sur la réforme des rythmes scolaires, même s'il s'est dit prêt à «écout(er) tout le monde».
Les enseignants parisiens du primaire se sont massivement mis en grève mardi contre le retour à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013 annoncé par Bertrand Delanoë, avec un taux de participation de 78,17% selon le rectorat de Paris.
"Nous écouterons tout le monde. Nous chercherons des réponses à tous les problèmes réels. Je mettrai le paquet, y compris sur le plan financier. Mais s'il s'agit de la vie des enfants de Paris, s'il s'agit de leur donner (...) une chance supplémentaire d'éveil, d'accès à la science, la culture, le sport, la vie, alors je ne reculerai pas", a assuré le maire lors de la cérémonie de ses voeux à la presse à l'Hôtel de Ville. "J'écouterai, je changerai, j'affinerai, on travaillera, on fera preuve d'innovation, tout est ouvert (...) Mais s'il s'agit du bien être des enfants, je ne veux pas reculer au premier obstacle", a-t-il insisté.
Le maire de Paris a promis qu'il n'y aurait "aucune limite à la concertation", et qu'il recevrait les représentants syndicaux des personnels de la Ville de Paris comme de l'Education nationale. "Cette réforme ne sera pas un recul des conditions de travail des enseignants et des personnels de la Ville. Pour les personnels, ce sera un progrès en terme de ressources humaines, pas une régression. Nous mettrons les moyens financiers", a-t-il dit. Bertrand Delanoë a rappelé que la Ville avait prévu cinq millions d'euros dans son budget prévisionnel 2013 pour financer la réforme, et que l'Etat verserait 6 à 6,5 millions d'euros. "Je pense que c'est une enveloppe conséquente", a commenté le maire, en soulignant que la réforme ne s'appliquerait que sur quatre mois en 2013. "Je verrai s'il faut faire mieux (...) Je suis prêt à faire un effort supplémentaire", a-t-il ajouté.