Après la fusillade qui a fait deux blessés, le chantier est au moins arrêté pour 15 jours. L'enquête se poursuit. On sait déjà que le chantier visé par les tirs d'un homme cagoulé avait fait l'objet de menaces.
L'enquête a été confiée au Service départemental de la police judiciaire (SDPJ). D'après une source proche "C'est une affaire grave, elle remet en cause la politique de rénovation urbaine dans tout le département."
Aujourd'hui, de nombreuses questions se posent sur les menaces et les convoitises autour de ce chantier. Selon Michel Fourcade, le maire (PS) de la commune, des "menaces verbales,des pressions" ont été proférées ces derniers temps à l'encontre des ouvriers. "On leur disait qu'il fallait qu'ils s'occupent de leurs affaires" a-t-il expliqué.
Fin 2012, des personnes avaient aussi tenté de forcer la porte d'entrée du local, et un engin de travaux avait brûlé sur un autre chantier de la ville. "Dès qu'on a eu connaissance de ces tentatives, on a fait une réunion avec le préfet et ces entreprises pour justement essayer de limiter ce type de situation" a ajouté le maire.
La première tranche des travaux dans la cité des Poètes, qui avait permis de livrer le bâtiment abritant le local où a eu lieu la fusillade, avait été marquée par une affaire de racket. Dans ce cadre, quatre personnes du quartier ont été mises en examen en mars 2011 pour extorsion, placées en détention provisoire puis libérées. "Ils avaient mis le feu à une tractopelle qui valait 350.000 euros. Puis ils avaient dit à l'entrepreneur: "si vous nous donnez le gardiennage, ça ne brûlera plus, on va régler les problèmes", a expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Mais il est encore trop tôt pour faire un lien entre ces deux affaires.
>> le reportage de Frédérique Hovasse et Yves Léopold Dewulf