L'agenda culturel du week-end

Des idées de sorties culturelles avec l'agenda de Jean-Laurent Serra.

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"Maxi Monster Music Show" le 23 mars à Bailly-Romainvilliers et du 24 juin au 28 septembre à l’Alhambra à Paris

Elephant Man serait il encore vivant ? Ou son esprit ! Avec le Maxi Monster Music Show, on pourrait le croire. Car avec la femme à barbe, l’ange noir ou encore le fakir mystique, cette troupe décalée nous invite dans la ronde des bossus et autres personnages aux physiques difformes. Bienvenu chez les freaks, une famille de monstres musiciens qui revisite à cout de costumes enchanteurs, de lumières envoutantes et de décors délicieusement rétro, le thème du célèbre film « Freaks » des années 30 qui mettait en scène la monstrueuse parade. Comment vivre la différence et le regard des autres? Comment accepter le troublant mystère du genre humain? Pour répondre à ces questions, la troupe s’est entourée de la chanteuse Juliette pour mettre en scène cette étrange cours des miracles. Derrière les monstres se cache un message d’humanité et une réflexion sur le voyeurisme. Des thèmes horriblement drôles qui réveillent  la bête qui sommeille en chacun de nous. Créé en 2008 au Zèbre de Belleville, le spectacle navigue entre concert et défilé de montreur de foire. Présenté depuis, une centaine de fois à Paris mais également dans toute la France, il est en tournée dans la région avec une grosse pause estivale de plusieurs mois à l’Alhambra à Paris. C’est drôle sans être vulgaire, un maxi music show à l’énergie rock et à l’univers forain. Ceux qui apprécient l’esthétique façon famille adam’s revisitée, applaudiront cette farce qui au final pose des questions de société. Qu’il s’agisse d’une exposition universelle datant du début du 20ème siècle ou d’un montreur de foire ambulant, la réponse est toujours la même : la curiosité est un vilain défaut !

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« Granville » le 26 février à la Maroquinerie

Avec leur fraicheur et leur jeunesse, une petite vingtaine d’année sans plus, le groupe « Granville » ressuscite la légèreté des années 60 et réchauffe la grisaille hivernale de leur belle mais pluvieuse région. Imaginez l’ile de Jersey, située au large des ses côtes froides et ventées, transposée quelque part dans l’océan pacifique, avec ses plages, son sable blanc et ses trente degrés toute l’année ! L’effet Granville, c’est à peu près ça, et même si Jersey ne sera jamais Hawaii, les métaphores musicales du groupe transportent nos oreilles dans une douce balade qui donne envie de voyager. Il y a des oiseaux exotiques et des embardées lointaines sur la partition de Melissa, Sofian et Arthur. A peine sortis du nid parental et de leur cursus scolaire, les 3 musiciens originaires de Granville en Normandie, d’où leur nom, prennent le large, direction les années yéyé et twist avec un premier album intitulé « les voiles » ça ne s’invente pas. Ou plutôt si, car de cette époque, les 3 jeunes gens ne connaissent rien ou presque. Leurs influences sont beaucoup plus récentes. Comme de nombreux jeunes, ce sont les années 2000 qui ont bercé leurs oreilles avec des groupes eux mêmes influencés par ces années là. Granville a « juste » repris le flambeau d’une époque jugée glorieuse et productive en matière de répertoire musicale. Je dis « juste » car c’est le qualificatif qui  convient le mieux à leur musique. Justement équilibrée, justement arrondie, juste bien à écoutée. Et puisque le trio, pose l’ancre le 26 février à la Maroquinerie.
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« Le Soldat Rose » le 24 février au Théâtre André Malraux à Rueil Malmaison et le 1er mars au Théâtre de Sainte Geneviève des Bois

Ce fut la belle surprise de l’année 2008, créé deux ans avant par louis Chedid et Pierre-Dominique Burgaud, ce conte musical pour enfant enchanta près de 120 000 spectateurs après une tournée triomphale débutée au Casino de Paris. Et puisqu’on est dans les chiffre, le nombre de disques vendus affiche lui aussi un beau résultat, plus de 400 000 en quelques années. Car depuis ses premiers pas, le succès du Soldat Rose ressemble à l’histoire d’un conte de fée, avec applaudissements et « standing ovation » à la fin de chaque représentation ou presque. Le thème du spectacle est à lui seul, le rêve de beaucoup d’enfants et de grands enfants, car qui n’a jamais eu l’idée de se laisser enfermer une nuit dans un grand magasin pour profiter de ces nombreux trésors posés dans les rayons. Le Soldat Rose reprend ce fantasme et transpose l’action dans un grand magasin de jouet.  Joseph, un petit garçon de 6 ans va se retrouver perdu au pays des gros nounours et beaux joujoux qui vont peu à peu prendre vie. Une immersion  dans un univers imaginaire et merveilleux, un monde enfantin cher à Louis Chedid et aux deux acolytes « shirley et Dino » à qui la mise en scène fut confiée. Pour relever cette vision un peu rose bonbon de ce monde féérique, Louis Chedid joue la carte musicale avec une partition plutôt rock. Des rythmes enlevés qui confèrent à cette grosse friandise, des élans qui plaisent à toute la famille.
A noter bien sur avec un 10/10, la participation des jeunes comédiens chanteurs qui jouent en alternance, le rôle majeur de ce petit garçon perdu aux pays des jouets. Une prouesse artistique digne des grands qui partagent la scène. Le Soldat Rose est donc de nouveau sur scène dans une version plus légère qui compte une 10 aine d’artistes sur scènes. Le spectacle est en tournée dans la région, il posera ces étalages de jouets animés le 24 février au Théâtre André Malraux à Rueil Malmaison et le 1er mars au Théâtre de Sainte Geneviève des Bois.

« Gainsbourg, moi non plus » actuellement à l’Européen

Avec leur nom de premier cru de Bourgogne, ils auraient pu être vignerons, mais non ! c’est pour rendre hommage au talent et à la musique de Serge Gainsbourg que ces amoureux de la rhétorique, du beau texte et de la mélodie indémodable ont choisi leur nom. Et peut être aussi pour son amour des grands crus, mais ça c’est encore une autre partition. Avec « Gevrey Chambertin » le groupe reprend l’essentiel du répertoire du chanteur sans jamais osé le copier ou le singer. Ils sont chaque jeudi, vendre et samedi sur la scène de l’Européen pour trinquer à la santé de la musique française et de son noble représentant. Vous reprendrez bien une petite chanson entre deux vers de prose ou d’Alexandrin
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