Alors que l'Île-de-France connaît un épisode de pollution aux particules fines, le sénateur écologiste de l'Essonne, Jean-Vincent Placé, juge l'utilisation du diesel dramatique sur le plan industriel et sanitaire. Selon lui, 20 000 morts par an peuvent être imputés au carburant.
Jean-Vincent Placé, le président du groupe Europe Ecologie-Les Verts au Sénat juge l'usage du diesel en France dramatique d'un point de vue sanitaire et désastreux sur le plan industriel. Un constat alors que la région capitale est en alerte pollution aux particules fines en ce moment. Comment sortir du diesel? Une question divise la classe politique.
Ce matin, Jean-Vincent Placé était interviewé sur Radio-Classique et Public sénat.
Pour le sénateur de l'Essonne, <<le diesel aujourd'hui, en France, est extrêmement nocif pour la santé des habitants". On compterait 44.000 morts chaque année, du fait des particules fines, dont au moins une bonne moitié peut être imputée au diesel, selon lui."L'espérance de vie se réduit de six à neuf mois dans les grandes villes, et ce malgré les améliorations apportées par les constructeurs automobiles >>.
Il évoque même la "responsabilité pénale" du gouvernement. <<Comme on le sait maintenant scientifiquement, que la Cour des comptes le dit aussi, à un moment il y aura des procès, des class actions, vous verrez, dans quelques années, en disant : "les pouvoirs publics le savaient" .
Selon lui, le diesel est catastrophique également sur le plan industriel et notamment pour la balance commerciale. <<On importe du gazole aujourd'hui, et comme notre modèle français est beaucoup assis sur le diesel, on exporte très, très mal, parce que ça n'existe que très peu ailleurs>> .
Comment sortir du diesel? Cette question a animé le débat politique ce week-end. Les ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif) d'un côté, Delphine Batho (Ecologie) et Cécile Duflot (Logement) de l'autre, divergent ce sur les modalités de sortie de la motorisation diesel.
Ce pic de pollution intervient en plein débat sur la hausse de la fiscalité du diesel. Le gouvernement cherche le bon compromis qui ne lèse personne.
Comment réagissent ce matin les adeptes de ce carburant?Sont-ils prets à passer à l'essence? Propos d'automobilistes recueillis par Bertrand Lambert et Yves Dewulf.