VIDÉOS - Attaque du RER D de Grigny : 16 interpellations dont treize mineurs

La police a interpellé mercredi seize personnes, dont treize mineurs, suspectées d'avoir participé à l'agression d'usagers du RER D, le 16 mars, lors d'une attaque qui n'avait pas fait de blessé mais relancé la polémique sur l'insécurité des transports en région parisienne.

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Entre 180 et 190 policiers dont une équipe du RAID ont investi au petit matin cette cité classée zone de sécurité prioritaire (ZSP) et procédé à l'interpellation de seize personnes dont treize mineurs. Des personnes qui sont soupçonnées d'avoir pris d'assaut une rame du RER D le 16 mars à la gare de Grigny-Centre vers 22h30, agressant plusieurs passagers pour les forcer à leur remettre leurs effets personnels : portables, portefeuilles et sacs à mains.

Lors de l'opération de police, qui visait vingt personnes, seize jeunes âgés de 14 à 18 ans ont été interpellés, a déclaré lors d'un point-presse le directeur départemental de la sécurité publique de l'Essonne Luc-Didier Mazoyer, précisant que la quasi-totalité habitait cette cité sensible classée zone de sécurité prioritaire (ZSP). Des sources policière et judiciaire avaient fait état plus tôt d'une interpellation à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Les personnes interpellées sont également suspectées d'avoir participé à deux autres attaques "de plus petite ampleur" perpétrées les 15 et 13 mars toujours sur le RER D. Des éléments utiles à l'enquête ont été saisis au domicile des suspects notamment des ordinateurs, des téléphones portables ou des vêtements, a ajouté la source.

D'autres interpellations pourraient avoir lieu, notamment en Seine-Saint-Denis. Si ce raid qui n'avait duré que quelques minutes, n'avait pas fait de blessé, il avait beaucoup impressionné, relançant une polémique alimentée par la droite sur l'insécurité dans les transports d'Ile-de-France. En milieu de semaine dernière, sept victimes de vols avec violence avaient été recensées et quatre plaintes déposées, avait-on appris auprès du parquet d'Evry.

Ces faits sont "exceptionnels par le nombre de personnes qui y ont participé mais pas exceptionnels par la nature des faits", avait résumé le procureur d'Evry, Eric Lallement. D'après des témoignages et la vidéosurveillance, une vingtaine de jeunes au visage dissimulé, avaient pris part à cette attaque, passant de wagon en wagon et attaquant "le plus de monde possible", selon le récit d'un étudiant d'Evry, qui se trouvait à bord. 

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'était rendu sur place et un dispositif policier renforcé avait été instauré dans la gare de Grigny-Centre et sur une partie de la ligne D, qui transporte chaque jour 550.000 voyageurs.
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