Des idées de sortie pour ce long week end de Pâques et pour les semaines qui viennent: comédie musicale, théâtre, concert, il y en a pour tous les goûts !
Musique :
Bob Sinclar est ce soir au Queen et le mardi 2 avril à la Gaité Lyrique.
Les dj stars se font rare comme le soleil, difficile d’en profiter. Toujours à l’étranger pour faire bouger les « dance floor » des clubs branchés. Profitant de la fin de saison à Miami et avant l’ouverture de la folie Ibiza, Bob Sinclar sera ce vendredi soir au Queen et le mardi 2 avril à la Gaité lyrique pour enflammer et surtout réchauffer la froideur de la vie parisienne ! Au programme, de la danse encore et toujours et une nouvelle façon de promouvoir son dernier album. C’est en effet avec la complicité du site vente privée.com que Bob Sinclar lancera en parallèle de ces deux soirée, la vente en exclusivité de son nouvel opus intitulé « Paris by Night » un projet multi artistes qui se veut un savant mélange de genre et de styles avec pour unique ambition, celle de faire bouger la capitale à l’image d’un grand bal techno !
Comédie musicale :
« The Full Monthy » à partir du 5 avril au théâtre Comédia :
C’est malheureusement devenu un thème de société récurent et une réalité économique d’aujourd’hui, l’Europe et plus particulièrement la France subissent de plein fouet la désindustrialisation de leur économie. Chaque jour des usines ferment et des sociétés sont mises en redressement judiciaire pour ne pas dire en liquidation pure et simple. Et puisque le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres « The Full Monthy » surf sur la vague des licenciements pour aigayer l’atmosphère pesante de ce début 2013. Venez rire de la crise, derrière ce slogan se cache l’adaptation en comédie musicale du film devenu culte qui fut récompensé par de nombreux prix dont un oscar. Nominé pour 10 Tony Awards, l’équivalent de nos Molières, ce grand show musical parle du poids de l’apparence et de notre société focalisée sur l’image donc l’enveloppe physique plutôt que sur le fond, ce que nous sommes vraiment. 17 comédiens et 8 musiciens entraînent le spectateur dans une tragi-comédie sociale qui démontre que pour réussir dans la vie mieux vaut mesurer 1m80, avoir la mâchoire bien faite et disposer d’un corps d’athlète plutôt que d’être bedonnant et ouvrier à la chaine. Les « Lejaby », les « Arcelors Mittal », les « P.S.A », Les « Continentals », les « Eléphants », les « Scotch Brite », les « Doux », et ont pourrait continuer la liste, vivent à leur façon ce que vivent les ouvriers de « The Full Monty » dans ce musical. Et le strip-tease de la fin du spectacle délie autant les zygomatiques qu’il surprend par son aspect professionnel ! Ce n’est pas, en effet, tous les jours qu’ont assiste à un effeuillage masculin intégral ! Le spectacle dénude autant les corps que les âmes.
L’histoire : Aujourd’hui, Buffalo, le joyau des Etats Unis, est une ville sinistrée. Le chomage y règne en maître. La ville subit de plein fouet la crise de la métallurgie. Jerry est l’une des victimes de la morosité économique. Son horizon se limite aux usines désaffectées et aux friches industrielles. Séparé de sa femme, chômeur, Jerry se débrouille comme il peut pour conserver l’affection de son fils. La venue de la troupe des Chippendales, provoquant lors de leur show un véritable délire chez les femmes de Buffalo, donnera des idées à Jerry et ses copains de l’usine eux aussi au chômage. Si leurs femmes craquent pour des éphèbes pas vraiment virils, que penseront-elles de vrais hommes prêts à aller jusqu’au bout en s’exhibant entièrement nus ?
>> Voir le rerportage de Jean Laurent Serra et Pierre Lassus :
Théâtre :
« J’avais un beau ballon rouge » du 26 avril au 5 mai, au théâtre du Rond Point.
C’est une première dans l’histoire de la famille Bohringer, Romane, la fille et Richard, le père partagent la scène d’une pièce de théâtre dont le thème est justement celui des relations entre père et fille. Pour la première fois, donc, les deux comédiens unissent leurs talents pour nous raconter, à travers les liens souvent conflictuels qui unissent une fille et son père, les aléas de la grande histoire tragique de l'Italie des années 1970 aux prises avec le terrorisme. Un huit clos qui aborde l’affrontement entre une fille engagée politiquement aux envolées verbales violentes, et un père presque trop sage. De cette opposition entre un engagement forcené et un raisonnement raisonnable, la pièce pose la question du plus fort ou de la raison du compromis ! Qui va l’emporter ? La fougue de la jeunesse et ses travers parfois mal contrôlés ou la sagesse de l’expérience qui apparait souvent aux yeux des plus jeunes comme un signe de vieillesse donc de faiblesse ! A ce petit plaisir des relations familiales, Romane et Richard Bohringer jouent bien évidement un rôle de composition. Mais leur prestation qui relève aussi du quotidien permet aux deux protagonistes d’emballer cette fiction d’une part d’authenticité. L’amour presque aveugle que ce père porte à sa fille transpire de vérité autant que les engueulades qu’il subit. Pousser la porte du théâtre du rond point reviendrait à ouvrir la chambre close d’en enfant avec qui la vie n’est pas un long fleuve tranquille. La pièce « J’avais un beau ballon rouge » tourne depuis près de 6 mois en province et remporte un franc succès populaire. Programmé à l’origine jusqu’au 29 avril, elle est prolongée jusqu’au 5 mai pour raison de forte demande de la part du public. En temps de crise, les sondages affirment que les activités familiales apparaissent aux yeux des Français comme leur première source d’équilibre et de bonheur. Chez les Bohringer, cette préoccupation est chaque soir exhausser sur les planches du théâtre du Rond Point. Qui dit mieux !
>> Voir un extrait du spectacle :
Musique :
« Mesparrow » en concert le 14 mai au Café de la Danse
Comme si le printemps venait de s'annoncer, voilà qu'on ne parle plus que d'elle. Petit oiseau de paradis pour les uns, jolie môme ou nid de talent pour les autres, la chanteuse dont le nom « Mesparrow » traduit de l’anglais veut dire moineau, virevolte, jubile et n'en revient toujours pas de l’accueil que lui réserve le public. Marion Gaume, de son vrai nom a commencé le piano et le chant choral enfant. Elle ne se prédestinait pas à une carrière de chanteuse. Originaire de la ville de Tour, c’est pendant ces études aux beaux arts qu’elle découvre le plaisir d’interpréter une chorale à elle toute seule. Au début, ces prestations relevaient plus du domaine de la performance que du concert. Et c’est petit à petit que Marion a construit son nid, son univers et son répertoire. A l’aide de quelques pédales d’effets, elle créée touts les sons, tous les instruments et toutes les mélodies avec sa voix. Une voix cassée, intrigante et fragile à la fois, qui lui confère une originalité. « Mesparrow » a, en effet, un secret ! Une légère infirmité dans les cordes vocales qui résonne aujourd’hui comme un atout. La chanteuse qui vient d’être acclamée à Paris lors du festival « les femmes s’en mêlent » sera de retour dans la capitale le 14 mai au Café de la Danse. Une occasion rare de découvrir celle que l’on appelle le moineau de la pop. Sa voix est en effet si fragile que la chanteuse ne joue jamais plus que deux concerts par semaine.
>> Voir le reportage de Jean-Laurent Serra et Isabelle Audin :