Après être passés tout près de la séparation, les Ecossais de Franz Ferdinand ont fait un retour triomphal vendredi en ouverture du 11 ième festival Rock en Seine. Ils sont venus présenter leur quatrième album en avant première en France. Une véritable communion avec et devant un public conquis!
Hier soir, c'est un groupe revigoré et visiblement heureux de retrouver la scène qui s'est présenté à Rock en Seine. Les festivaliers n'ont pas boudé leur plaisir, des dizaines de milliers de festivaliers bondissant les bras levés sur la pelouse du domaine de Saint-Cloud pendant plus d'une heure.
Tout sourire, le chanteur Alex Kapranos, toujours aussi élégant en chemise noire et blanche et pantalon cintré, a noyé le public sous les "merci" tout au long du concert. Pourtant Franz Ferdinand a reconnu à l'occasion de la sortie lundi de "Right thoughts, right words, right action" avoir été au bord de la rupture après la tournée de son précédent disque "Tonight: Franz Ferdinand" (2009).
Alex Kapranos, désormais quadragénaire, et ses complices n'ont rien perdu de l'énergie qui les a fait connaître il y a dix ans. Conscient d'être avant tout là pour faire plaisir au public, Franz Ferdinand a enchaîné un nombre impressionnant de ses tubes, de "Do you want to" à "Take me out", en passant par "Michael", "This Fire" ou "Ulysses".
Le groupe a présenté de larges extraits de son dernier album, joué en avant première en France. "Right action", "Evil Eye", "Bullet" ou "Love Illumination", déjà disponibles en streaming et donc connu d'une partie des festivaliers, ont naturellement trouvé leur place au milieu de leurs anciens succès, laissant présager un avenir radieux pour ce nouvel album.
Les Ecossais n'ont pas été les seuls à porter haut les couleurs de la pop pour l'ouverture de cette 11e édition du festival francilien. Les auteurs des deux meilleurs albums de 2012 étaient successivement à l'affiche de Rock en Seine vendredi.
Les Australiens de Tame Impala ont transposé sur scène avec une facilité bluffante les nappes pourtant complexes de leur second album "Lonerism", le rock psychédélique de Kevin Parker collant parfaitement au soleil de fin d'après-midi de Rock en Seine.
Puis les Anglais d'Alt-J ont une nouvelle fois prouvé qu'ils étaient de futurs grands noms de la scène internationale.
Au fil des concerts, leur unique album, l'acclamé "An awesome wave", a encore gagné en puissance et en subtilité.
Rock en Seine se poursuit samedi et dimanche, avec notamment à l'affiche Nine Inch Nails, Phoenix et System of a Down.
Voir le reportage de Jean-Laurent Serra et Pierre Lassus