Dans le journal du Dimanche le magasin Sephora des Champs-Elysées s'est offert une pleine page de publicité ce dimanche en publiant une pétition de salariés qui refusent la fermeture du magasin dès 21 heures.
Alors qu'une décision de justice devrait intervenir cette semaine à la demande des syndicats, le Clic-P (intersyndicale du commerce de Paris CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD et CGC), reprochant à l'enseigne d'ouvrir au-delà de 21H00 son magasin situé sur la célèbre avenue parisienne. Sephora publie ce dimanche une pétition de salariés demandant à travailler le soir dans le magasin des Champs-Elysées.
En effet, la loi stipule que le recours au travail de nuit (après 21H00 et jusqu'à 6H00) est en principe exceptionnel et doit être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale.
La direction du magasin affirme par cet encart publicitaire publié dans la presse que la majorité du personnel serait contre la fermeture du magasin à 21h préférant travailler plus tard en raison des avantages financiers que cela leur apporte.
Déjà en décembre 2012 dans une pleine page de pub dans le JDD, le parfumeur Sephora avait fait une menace à l'emploi si sa boutique des Champs-Elysées était obligée de fermer à 21 heures. Le parfumeur expliquait quelles seraient les conséquences sur l'emploi d'une obligation de fermer à 21 heures sa boutique des Champs-Elysées. "L'interdiction du travail de nuit aurait un impact significatif sur la vie du magasin qui réalise en soirée plus de 20% de son chiffre d'affaires et donc, sur les équipes. L'obligation de fermer à 21 heures le Sephora des Champs Elysées menacerait plus de 45 emplois. (...) Sa fermeture créerait un grave préjudice social, économique et touristique"
Selon la Dares (ministère du Travail), 15,2% des salariés, soit 3,5 millions de personnes, travaillaient la nuit en 2009, habituellement ou occasionnellement. Le travail de nuit peut avoir des répercussions néfastes sur la santé. Une étude publiée en 2012, a notamment montré qu'il entraîne chez les femmes un risque accru d'environ 30% de cancer du sein.
Le Clic-P est également à l'origine de plusieurs condamnations liées à l'ouverture du dimanche dans la capitale, notamment dans les supérettes.