Promouvoir l'enseignement agricole et les jeunes professionnels, c'est l'une des vocations du salon internationale de l'agriculture qui "récompense les jeunes pousses" à travers plusieurs événements. Un coup de projecteur indispensable pour réhabiliter une filière peu attirante car méconnue.
Il y a des préjugés qui ont la vie dure. L'agriculture n'y échappe pas. Les résultats d'un récent sondage ANEFA - APECITA / OpinionWay montrent que pour 9 français sur 10, agriculture rime principalement avec agriculteur exploitant. Et si les qualificatifs employés pour la définir sont plutôt positifs "plus technologique qu’archaïque", "tourné davantage vers le futur que vers le passé", seuls 40% des personnes interrogées inciteraient leur enfant à intégrer la filière.
Un autre sondage réalisé pour le compte de l'APRODEMA (association pour la promotion et la formation des métiers des agroéquipements) à la veille du SIA 2009 révélait que 84 % des élèves et étudiants ne connaissaient pas les formations aux métiers de l'agriculture. Il y a donc du travail pour réhabiliter une profession qui compte pourtant une vaste palette de métiers: près de 90 recensés par l’ANEFA (Association Nationale Emploi Formation en Agriculture), d'ingénieur forestier à maraîcher en passant par éleveur, concepteur du paysage, pépiniériste, oenologue, arboriculteur, etc. Des métiers bien loin de l'image d'Epinal qui leur colle encore trop souvent à la peau, comme ces futurs bergers l'avaient démontré l'an dernier.
Si l'on ajoute à cela une image de métiers difficiles, peu rémunérateurs au regard du temps passé à travailler, offrant peu de débouchés, déséquilibrés entre vie professionnelle et vie privée, on comprendra tout l'enjeu de mettre en avant, lors d'un événement tel que le salon, les jeunes qui se sont lancés dans l'aventure.
Trois événements sont destinés plus particulièrement aux futurs professionnels ou à ceux qui viennent de s'installer. Deux dans le cadre du Concours Général Agricole: le Concours du Jugement des Animaux par les Jeunes (CJAJ) et le Concours Européen des Jeunes Professionnels du Vin (CJPV).
Au cours de la première épreuve, les élèves ou les jeunes agriculteurs attribuent des notes aux animaux selon une grille de pointage (qualités corporelles, corpulence, musculature, membres spécifiques, aplomb, allures, aspect général). Celui dont les réponses s'approchent le plus de celles du jury remporte l'épreuve.
Pour le concours des jeunes professionnels du vin, les candidats, pré-sélectionnés dans leurs établissements, doivent mettre en évidence leurs aptitudes à la dégustation de crus présentés par le jury.
Le Trophée National des Lycées Agricoles (TNLA) récompense quant à lui les meilleurs établissements à l’issue de cinq épreuves: présentation du lycée, clippage (tonte de la bête pour sa mise en valeur) et présentation d’un animal, réalisation d’un blog, communication, implication des élèves sur le salon.
Rendez-vous donc au salon pour découvrir les multiples facettes d'un secteur en pleine mutation. Au delà de ces concours, c'est aussi le lieu idéal pour glaner auprès des professionnels et des établissements les informations en vue d'une prochaine orientation.