Environ 300 salariés du fabricant d'électro-ménager FagorBrandt, ont manifesté mercredi au siège de l'entreprise à Rueil-Malmaison, où se tenait un comité central d'entreprise (CCE), avant de se rendre à Bercy à l'occasion d'une "réunion de travail" avec le ministère du Redressement productif.
Environ 250 manifestants, venus en car des sites vendéens de La Roche-sur-Yon et Aizenay, ainsi qu'une cinquantaine de salariés du siège de Rueil (Hauts-de-Seine), sont entrés à l'intérieur des locaux où un CCE venait juste de s'achever, ont précisé les délégués syndicaux.
Les manifestants sont ensuite partis pour le ministère du Redressement productif, où une "réunion de travail" doit s'ouvrir en début d'après-midi. Des CRS bloquaient l'accès du ministère, a-t-on constaté sur place, tandis que les manifestants déjeunaient de sandwiches sur les marches y conduisant.
Déplacement avec salariés fagor à Bercy au ministère du redressement productif :avenir emplois et sites en jeu ! pic.twitter.com/nP6aZLzafk
— Pierre Regnault (@pierreregnault) 19 Février 2014
Selon Philippe Rabillier, délégué CGT, le CCE a recueilli les avis des représentants du personnel sur le plan de sauvergarde de l'emploi des salariés de l'entreprise qui fait pour l'instant l'objet de deux offres de reprise.
La CGT, premier syndicat, a émis un avis défavorable, la CFDT un avis favorable, la CFE-CGC, deuxième syndicat, s'est abstenue ainsi que la CFTC, a précisé Philippe Rabillier.
Le CCE doit se poursuivre la semaine prochaine en vue de la signature d'un accord collectif. "Dans l'état, le projet n'est pas signé", a estimé le délégué CFE-CGC, Jean-Luc Caserio.
Deux offres de reprise de FagorBrandt sont en lice, celles du groupe algérien Cevital et de Variance Technologie. Cevital propose de reprendre quatre des six sites du groupe, soit 1.200 des 1.800 salariés. Elle porte sur les usines d'Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-et-Cher), le siège de Rueil-Malmaison et les services après-vente situés dans le Val-d'Oise.
Celle de l'entreprise de plasturgie Variance Technologie concerne les deux autres usines, de La Roche-sur-Yon et Aizenay, situées en Vendée. Mais il s'agit "d'offres variables qui perturbent tout le monde", selon Jean-Luc Caserio.
"La Vendée est complètement écartée de l'offre et ça laisse 439 salariés sur le carreau et un pôle entier est amené à disparaître", a déclaré pour sa part Philippe Breger, secrétaire national CGT du CCE.
De nouvelles propositions pourraient être faites lors de la réunion à Bercy, selon la CFE-CGC.