Il en est du cidre comme du vin. On peut apprendre à l'apprécier, à le découvrir, à le déguster. Pendant deux jours, la Bretagne a accueilli sur son stand au salon de l'agriculture, un oenologue conseiller cidrologue.
Savez-vous qu'il existe plus d'un millier de variétés de pommes quand on ne compte pour le vin qu'une grosse vingtaine de cépages à travers le monde ? Pas étonnant donc que la transformation du fruit en boisson, en cidre notamment, puisse donner une multitude de saveurs.
Pommes amères, douces-amères, douces, acidulées ou aigres entrent dans la composition du cidre. Selon le terroir où elles sont produites on utilisera les unes ou les autres, seules ou assemblées pour donner des cidres secs, bruts ou doux.
Le rosé, cidre tendance
"L'art du cidre c'est d'avoir un bon équilibre entre amertume et acidité qui donnent la rondeur" explique Loïck Gouret, producteur dans les Côtes d'Armor depuis trois générations.
Invité sur le stand de la Bretagne au salon de l'agriculture, il présente l'une de ses créations: le cidre rosé à la fleur d'hibiscus, un cidre léger, qui mise non seulement sur son p'tit goût sucré mais aussi sur une étiquette originale (elle représente, de dos, un dessin de buste de femme).
Les cidres rosés ont désormais la cote. Mais les producteurs sont sans cesse à la recherche de nouveautés pour toucher de nouveaux marchés. "Les palais sont souvent formatés par les boissons régionales. On est obligé de s'adapter aux goûts si on veut se développer en imaginant de nouveaux produits" souligne Loïck Gouret qui s'est aussi lancé dans la fabrication de pâtés et rillettes au cidre.
Conseiller cidricole
A l'origine, tous ont une formation classique en oenologie qu'ils ont complété "sur le tas" avec le cidre. Mathieu Havard a fait ses classes en Tourraine et en Champagne avant de rejoindre sa Bretagne natale.