Une femme décédée sera présente sur une liste du Front national "Enghien Bleu Marine" du candidat FN Jean-Michel Dubois, dans le Val-d'Oise, a-t-on appris lundi de sources concordantes, confirmant une information de France Bleu 107.1.
Ce n'est pas en Corse que ça se passe mais bien en Ile-de-France. Une femme de 96 ans qui figurait en avant-dernière position sur la liste "Enghien Bleu Marine" du candidat FN Jean-Michel Dubois, est décédée le 18 février, jour même du dépôt de la liste en préfecture.
La liste ayant été validée, elle ne peut plus désormais être annulée et sera soumise telle quelle au vote des électeurs, a précisé la préfecture.
"Nous n'avons été informés de son décès que le 10 mars, quatre jours après la date de clôture officielle des listes", explique M. Prieto. "Nous ne sommes pas
au courant de tous les décès qui surviennent dans le département. Et nous ne sommes pas en mesure de savoir si M. Dubois en était informé ou non", a-t-il ajouté.
Contacté par l'AFP, Jean-Michel Dubois a assuré n'avoir été mis au courant du décès de sa colistière que cinq jours après la date de clôture des listes, à son retour d'un voyage à l'île de la Réunion et à Mayotte.
"Je n'ai malheureusement appris le décès qu'à mon retour, le 11 mars, d'un voyage politique de soutien à nos candidats dans les départements de l'océan Indien", explique le candidat, par ailleurs secrétaire national du FN pour l'Outremer, qui dit vouloir couper court à "toute polémique".
Selon M. Dubois, la défunte était l'une de ses plus fidèles colistières, et présente à ses côtés depuis sa première tentative aux municipales en 1995.
Elle m'avait "fait part de sa grande envie d'être sur ma liste (...) et ce en pleine possession de ses moyens et en toute connaissance de cause", souligne le candidat. "J'ai accepté, devant son insistance, de la faire figurer sur ma liste en position d'honneur", à une "place non éligible", précise-t-il.
Selon la préfecture, des recours devant le tribunal administratif sont possibles, mais ne seront examinés qu'après les élections. "Dans la loi française, on ne peut attaquer une élection qu'a posteriori", précise Gilles Prieto.