Toulon , en quête de son premier titre de champion de France depuis 1992, s'est offert une troisième finale de suite en battant le Racing-Métro (16-6) vendredi à Lille en demi-finale, au terme d'un énorme combat physique toutefois peu spectaculaire.
Les rêves du RCT sont intacts et un contre-la-montre de deux semaines est enclenché pour les réaliser. Champions d'Europe l'an passé, les Rouge et Noir ont d'abord l'occasion de décrocher une deuxième étoile samedi prochain à Cardiff contre les Saracens. Puis direction le Stade de France le 31 mai où ils lorgneront le Bouclier de Brennus, face à Montpellier ou Castres qui s'affrontent samedi (16H30) à Lille.
Un doublé national - continental serait une première en France depuis le Stade Toulousain de 1996, même si les puristes argueront qu'il manquait à la performance l'adversité des clubs anglais. Il faudra en tout cas atténuer l'empreinte sur les organismes laissée par leur demi-finale dans un stade Pierre-Mauroy quasiment comble.
Car les Racingmen ont vendu chèrement leur peau en rendant coup pour coup aux Varois dans le défi physique. Pour le club francilien, l'aventure se termine sur un sentiment mitigé. Renforcé considérablement à l'intersaison, le Racing avait d'abord déçu par ses résultats et son jeu avant de terminer la saison en boulet de canon et de se qualifier pour la phase finale. Il aura au final manqué peu de chose aux Franciliens. Peut-être un brin de chance sur ce ballon échappé on ne sait trop comment d'un ruck et qui permit à l'ailier toulonnais Bryan Habana de s'infiltrer sur l'aile et au centre Matt Giteau d'aplatir en relais (12e).
Cette partie hachée livra son lot de pénalités et les Racingmen peuvent déplorer de ne pas avoir profité de la petite forme de Jonny Wilkinson qui échoua trois fois face aux poteaux. Cette demie pose en tous cas des jalons pour l'avenir d'un effectif qui se stabilisera la saison prochaine.