Mort de Clément Méric: libération d'un des deux suspects écroués

L'un des deux suspects en détention provisoire dans l'affaire de la rixe entre skinheads et antifascistes qui avait causé la mort de Clément Méric en juin 2013 à Paris a été remis en liberté mardi, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de RTL.

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 L'un des deux suspects en détention provisoire dans l'affaire de la rixe entre skinheads et antifascistes qui avait causé la mort de Clément Méric en juin 2013 à Paris a été remis en liberté mardi, a-t-on appris de source judiciaire. Samuel D., 21 ans, reste mis en examen, comme trois autres suspects dans ce dossier.

Selon RTL.fr, Samuel Dufour, 20 ans, dont la cour d'appel de Paris a ordonné la remise en liberté, est mis en examen pour violences volontaires en réunion et avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, tout comme son camarade Esteban Morillo, qui demeure en détention provisoire.
Sympathisant du groupuscule d'extrême droite Troisième voie, Esteban Morillo avait reconnu dès le départ avoir porté deux coups de poing, à mains nues, au visage de l'étudiant de 18 ans. De son côté, Samuel Dufour, lui aussi sympathisant de Troisième voie, a toujours nié avoir frappé Clément Méric.
L'un des camarades de la victime, présent lors de la bagarre, a même confirmé cette version aux juges d'instruction.

"Nos arguments ont enfin été entendus. Il est logique qu'il soit libéré après tout ce temps de détention", a réagi l'avocat de Samuel Dufour, Me Julien Fresnault, contacté par l'AFP. Son client, sans casier judiciaire, suivait une formation pour devenir boulanger au moment des faits.
En février, les résultats d'une expertise du téléphone du jeune homme avaient révélé ses SMS au soir des faits: "j'ai frappé avec ton poing américain", disait
l'un d'eux; "on les a défoncés", disait un autre.
Outre Morillo et Dufour, deux autres skinheads sont mis en examen pour violences mais n'ont pas été placés en détention. Les antifascistes sont parties civiles.
La mort de Clément Méric avait suscité de vives réactions politiques.
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