Les quatre parents d'enfants atteints de cancer qui observent une grève de la faim pour protester contre la fermeture du service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de Seine) ont été évacués par les CRS dimanche matin 6 juillet
Les quatre parents d'enfants cancéreux qui poursuivent une grève de la faim depuis le 27 juin 2014, pour protester contre la fermeture du service spécialisé d'oncologie pédiatrique de l'hôpital Raymon Poincaré de Garches, où sont soignés leur enfant, ont été évacués de la chapelle de l'hôpital ce dimanche matin, 6 juillet, vers 7 heures.
Ces parents protestent contre la fermeture du service du docteur Nicole Delépine, un médecin spécialiste très connu, dont les méthodes de soin de ces enfants sont très controversées depuis de longues années. Le docteur Delépine se bat depuis longtemps pour tenter d'imposer une grande personnalisation des traitements appliqués à ses jeunes patients. C'est justement cette personnalisation des traitements que les parents d'enfants concernés viennent chercher auprès de ce service d'oncologie pédiatrique depuis de longues années.
L'administration de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP) conteste depuis longtemps les méthodes, coûteuses et qui sortent des protocoles standards mis en place, du docteur Nicole Delépine.
Profitant du fait que l'heure de la retraite a sonné pour le docteur Delépine, l'APHP a donc décidé de fermer le service de Garches après le départ du docteur. L'APHP a fait savoir aux parents que les enfants hospitalisés dans le service seraient orientés vers d'autres hôpitaux spécialistes des cancers pédiatriques. C'est bien cela qui a mis le feu aux poudres et provoqué la mobilisation de parents qui conteste les méthodes "d'usine" des autres hôpitaux.
Dimanche matin 6 juillet "les équipes du SAMU, appuyées par les forces de l'ordre sous l'autorité du Préfet, sont entrées dans la chapelle. Elles ont expliqué aux quatre personnes les motifs de l'intervention, destinée à leur éviter de se mettre davantage en danger. Elles leur ont proposé d'être transportés dans un service médical proche. Elles ont préféré quitter les lieux par leurs propres moyens", a expliqué l'AP-HP dans un communiqué.
"Consciente de l'angoisse exprimée par les familles", l'AP-HP rappelle dans son communiqué qu'"il a été donné par écrit des assurances que tous les enfants pourraient poursuivre le même traitement".