Dupont-Aignan utilise des cadenas contre la réforme des rythmes scolaires

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La République (DLR) et député-maire de Yerres (Essonne), a appelé à nouveau lundi à cadenasser les écoles mercredi pour protester contre la réforme des rythmes scolaires.

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Alors que la nouvelle ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem avait assuré la veille qu'aucune exception ne serait tolérée dans la mise en application des nouveaux rythmes, M. Dupont-Aignan a parlé sur France inter d'une "réforme catastrophique".

Le 26 août, l'ex-candidat à l'Elysée en 2012 (1,79%) avait annoncé une action d'une trentaine de maires de son département pour s'y opposer, assurant que chaînes et cadenas avaient déjà été achetés pour barrer les écoles. Dimanche, il avait renchéri sur le site du JDD: "Je serai le porte-parole des maires accablés." "Mercredi, nous irons manifester à Evry, la ville de Manuel Valls. Et le matin, nous serons des centaines de communes à cadenasser nos écoles pour conserver les horaires de l'an passé."

Un élu de la République appelle donc à ne pas respecter la loi, lui a objecté France Inter. "D'abord ce n'est pas une loi", a tranché M. Dupont-Aignan. "C'est un décret qui sera non constitutionnel puisque l'Etat ne compense pas les charges qu'il impose aux communes", a-t-il jugé. "L'Etat se défausse sur les 36.000 communes de trois heures de garde des enfants", a accusé le député qui se réclame du gaullisme.

Il a dit ne pas avoir "trouvé les animateurs pour le mercredi après-midi", alors que pour les seules maternelles, il en fallait "120, dans une ville de 30.000 habitants. Je ne les trouve pas". "Ce n'est même pas une question d'argent!" a-t-il insisté. "Il n'y avait pas sur le marché du travail des personnes compétentes, formées, capables d'assumer cette réforme."

"Est-ce que vous croyez que c'est de gaîté de coeur que je vais fermer l'école", a demandé l'élu DLR. "Je préfère désobéir provisoirement au ministre de l'Education nationale que de mettre en danger des enfants". "S'il y a un incident dans mes écoles, qui va aller en prison ?". "C'est moi, le maire".

"Je demande de la compréhension et de l'intelligence au ministre : laissez un peu de temps pour les communes qui n'ont pas encore l'organisation possible. Il n'y a pas que moi, il y a Marseille, quantité de villes". Alors que Mme Vallaud-Belkacem a assuré dimanche que toutes les écoles publiques devront appliquer la réforme, le député a lancé : "qu'elle envoie les gendarmes ! Elle va être ridicule..."

La ministre a dit un peu plus tard sur la même radio que les maires menaçant de fermer leurs écoles seraient "dans l'illégalité totale" et donc "passibles de sanctions". "Lorsque les maires ne rempliront pas leurs fonctions, les préfets se substitueront", a-t-elle dit. "Je demande aux maires de retrouver leurs esprits", a insisté Mme Vallaud-Belkacem.

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