Le Syndicat des commissaires de police (SCPN, majoritaire) a demandé mercredi de rendre public l'audit de la brigade des stupéfiants, requis après l'affaire du vol de plus de 52 kg de cocaïne cet été à la PJ parisienne.
Dans un communiqué, le syndicat évoque les commentaires de presse au sujet du départ "annoncé" du numéro deux de la police judiciaire parisienne, Jean-Jacques Herlem, à qui il "rend hommage" et qui doit quitter son poste.
"A renfort de termes imagés, ce départ, pourtant prévu depuis quelques semaines, est mis en lien avec les affaires qui ont récemment éclaboussé le 36 quai des Orfèvres", siège de la PJ parisienne et de sa brigade des stupéfiants, ce qui lui semble "hâtif", écrit le syndicat.
Il demande en conséquence que "soient rendues publiques dans les meilleurs délais les conclusions de l'audit commandé par le ministre de l'Intérieur (Bernard Cazeneuve) après la révélation du vol de cocaïne dans les locaux de la PJ parisienne". "Cela permettra de rétablir la réalité des faits et de gommer ce sentiment amer d'une trop facile victime expiatoire", ajoute-t-il.
Le 6 août, un policier des "Stups" soupçonné d'avoir volé 52 kg de cocaïne dans la salle des scellés du siège de la PJ parisienne a été placé en détention provisoire. Il a été mis en examen pour détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l'autorité publique, transport, détention, offre, cession de drogue, ainsi que blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée.
La drogue n'a toujours pas été retrouvée et les recherches continuent, selon une source policière. Le policier n'a toujours pas livré de détails, selon cette même source, mais promis qu'il le fera "en temps utile" durant sa garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, "police des polices") chargée de l'enquête.
L'audit demandé par M. Cazeneuve à l'IGPN est attendu "dans les tout prochains jours", selon la même source.