Force ouvrière a dénoncé lundi la "recrudescence" des violences à l'encontre des salariés des transports urbains, appelant à une réunion "urgente" sous l'égide de l'Etat, sous peine d'un "conflit majeur" pendant les fêtes de Noël.
Indignée par "la recrudescence depuis plusieurs mois des incidents (vols, agressions, attaques au laser, caillassages, incivilités, etc.)", la Fédération nationale des transports et de la logistique FO-UNCP interpelle dans un communiqué les pouvoirs publics, "responsables" selon elle de l'altération des conditions de travail.
Le syndicat, qui pointe "le nombre de droits de retraits et des grèves liés à l'insécurité", "dénonce la réduction des effectifs de police (et) de gendarmerie" et s'interroge: "Faudra-t-il un mort pour se faire entendre?". "Ce week-end, ça a été l'hécatombe", a expliqué à l'AFP Patrice Clos, secrétaire général de FO-UNCP, qui a décompté quatre agressions en région parisienne et en province, dont l'une à l'aide d'une lame de rasoir. Vendredi, un chauffeur de bus de Melun (Seine-et-Marne) s'était fait voler sa caisse sous la menace d'une arme de poing. Le responsable syndical, qui "craint une montée" des violences à l'approche de Noël, estime que "ça ne peut pas continuer".
Dès lors, la Fédération "revendique l'organisation urgente d'une rencontre sur la sécurité" avec le ministère de l'Intérieur et celui de la Justice, jugeant que les sanctions des "agresseurs" étaient "dérisoires au regard des séquelles et traumatismes des victimes". Si l'appel n'était pas entendu "dans les plus brefs délais", explique-t-elle, "nous ne passerons pas les fêtes de fin d'année sans avoir un conflit majeur" dans les transports urbains et les transports routiers de voyageurs.