Saint-Ouen (93) espère des moyens de l'Etat pour combattre les violences liées à la drogue

William Delannoy, maire (divers-droite) de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, a été reçu en urgence par le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve. Il venait demander l'aide de l'Etat dans la lutte désespérée que mène cette commune contre les violences générées par les trafics de drogue.

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Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur, s'est engagé à entrer dans un partenariat actif avec cette commune minée de longue date par le trafic de cannabis et "à annoncer des mesures d'ici 15 jours", indique William Delannoy, le maire (divers droite) de Saint-Ouen, qui a arraché la ville à la gauche en mars 2014.

Une demi-compagnie de CRS, qui n'était présente que par intermittence selon la mairie, "restera mobilisée dès à présent sur le terrain". Le député de Seine-Saint-Denis Bruno Leroux évoque par ailleurs l'accompagnement de l'Etat pour "des travaux de vidéo-surveillance" et le renforcement de la présence policière.

Ces mesures sont destinées à répondre à la guerre des territoires entre trafiquants qui semble avoir repris ces dernières semaines. Jeudi 30 avril, une fusillade à l'arme automatique a éclaté dans la cité Emile-Cordon, faisant trois blessés, clients présumés d'un point de deal, dont deux grièvement à l'abdomen et à l'épaule. Un coup de filet policier a été mené mardi 5 mai mais les assaillants courent toujours.

Mi-avril, un jeune homme avait reçu une balle dans la mâchoire dans le cité Soubise. Et le 24 avril, une fusillade à la kalachnikov s'est déroulée dans la même cité, heureusement sans faire de victimes.

« J'ai indiqué au ministre que la ville de Saint-Ouen vivait sous une occupation mafieuse et que nous devons, par conséquent, nous rassembler pour organiser ensemble la résistance. Etre de gauche ou de droite n'a aucun sens face à des situations aussi dramatiques ».

Ville hautement symbolique du dispositif ZSP (Zone de Sécurité Prioritaire) instauré dès 2012 par Manuel Valls alors ministre de l'intérieur, Saint-Ouen n'est jamais parvenue à faire cesser ou même diminuer le trafic de drogue dans ses rues, très fréquentées notamment par les acheteurs parisiens, qui peuvent y accéder en métro.


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