Vincent Jeanbrun, un des porte-parole de Valérie Pécresse pour la campagne des régionales était l'invité de France3 Ile-de-France ce samedi midi. Le maire UMP de l'Haÿ-les-roses souhaite toujours que Claude Bartolone, "candidat malgré lui", quitte le Perchoir le plus tôt possible.
Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale et candidat socialiste aux élections régionales en Ile-de-France en même temps, c'est toujours non pour l'UMP.
Promesses de QAG mouvementées
Vincent Jeanbrun, porte-parole de la campagne de Valérie Pécresse pour le Val-de-Marne, était l'invité de Samedi Politique sur France3 Ile-de-France.
"Claude Bartolone manque de respect aux franciliens. La région Ile-de-France est un choix de passion. Ce n'est pas le sentiment qu'il porte aujourd'hui. On ne s'adresse pas à l'Ile-de-France du haut du Perchoir", commente le maire de l'Haÿ-les-roses.
Aussitôt connue la décision de Claude Bartolone de conduire la liste socialiste aux élections régionales en Ile-de-France, l'UMP lui demanda de démissionner de son poste de président de l'assemblée Nationale. Il a répondu dans les médias cette semaine qu'il se mettrait en retrait au plus fort de la campagne. Vraisemblablement à l'automne prochain.
Trop tard pour Vincent Jeanbrun. "J'espère qu'il se mettra en retrait du Perchoir le plus tôt possible. Ce ne sont pas des façons de faire. On ne peut pas être président d'une assemblée où on doit être transpartisan et être en même temps candidat pour un parti", estime le jeune trentenaire.
Sinon ? Vincent Jeanbrun promet une forme de guérilla parlementaire. "Claude Bartolone, tant qu'il ne se sera pas mis en retrait du Perchoir, aura à subir un certain nombres de questions de parlementaires de droite qui le rappelleront à l'ordre", explique-t-il. Les QAG (questions au gouvernement des prochaines semaines s'annoncent chaudes.
"Bartolone n'a pas envie d'y aller"
Néanmoins, l'arrivée de Claude Bartolone bouleverse la stratégie de Valérie Pécresse. Le mois de mai devait être consacré à une critique en règle du bilan de Jean-Paul-Huchon. Moindre mal, pour l'instant, Claude Bartolone se solidarise de l'action du président actuel de la région Ile-de-France. "Tant mieux que Claude Bartolone assume le bilan de Jean-Paul Huchon, car on le lui aurait rappelé. Et en tant que président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis (de 2008 à 2012, ndlr), il a appuyé, soutenu et bien profité aussi de la région Ile-de-France".
Claude Bartolone est un habitué des campagnes, un homme politique d'expérience avec une envergure nationale. Est-ce-que cela en fait un adversaire plus redoutable que Jean-Paul Huchon ?
"Ce n'est pas le pire des candidats contre nous. Pour une bonne raison. Il n'a pas envie d'y aller. Pour moi, il ne devrait pas y aller. Un candidat c'est quelqu'un qui a envie", juge Vincent Jeanbrun.
"Pour moi c'est un candidat malgré lui. Très clairement", ajoute le porte-parole de Valérie Pécresse dans le Val-de-Marne.
"Moi, je suis 100% precessiste", conclut-il quand on évoque la situation de l'UMP au niveau national.
Samedi Politique avec Vincent Jeanbrun, à revoir dans son intégralité.