Les électeurs de Clichy et Asnières, deux villes des Hauts-de-Seine, votent depuis 8H00 dimanche pour le deuxième tour d'élections municipales
partielles en forme de duels entre Les Républicains (LR), largement arrivés en tête la semaine dernière, et le parti socialiste.
Dans ce département traditionnellement acquis à la droite, les scrutins de 2014 à Asnières, Clichy-la-Garenne et Puteaux -où Joëlle Ceccaldi-Raynaud a été réélue dès le premier tour dimanche dernier- avaient été annulés le 11 mai par le Conseil d'Etat en raison d'irrégularités.
Sauf surprise, Clichy, dernier bastion socialiste des Hauts-de-Seine, devrait basculer: la liste de Rémi Muzeau (LR-UDI-Modem) a frôlé dimanche la victoire dès le premier tour avec 48,83% des suffrages. Au second tour, le suppléant de Patrick Balkany à l'Assemblée retrouve la liste PS-PCF-PRG de Julien Perez (30,50%), ex-directeur de cabinet de Gilles Catoire, édile de la ville pendant 30 ans et qui a décidé de passer la main après l'invalidation des élections.
Dans cette course à la mairie, Rémi Muzeau espère profiter de l'absence de Didier Schuller, vieux routard de la politique dans les Hauts-de-Seine. Ce dernier avait ajouté les mentions UMP et Modem sur ses affiches et bulletins en 2014, ce qui avait conduit à l'annulation des élections.
A Asnières, bastion de droite conquis par la gauche en 2008, repris par la droite en 2014, le duel de l'an dernier est reconduit entre l'ex-maire UMP Manuel Aeschlimann et son opposant socialiste Sébastien Pietrasanta, qui avait été battu avec seulement 70 voix d'écart. La liste LR-UDI de M. Aeschlimann est en ballottage très favorable (47,42% au premier tour) devant celle de M. Pietrasanta (36,30%).
Le scrutin de l'an dernier avait été invalidé en raison de "pressions" à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, sans toutefois établir l'implication de M. Aeschlimann.
Dans les deux communes, les bureaux de vote -44 à Asnières et 33 à Clichy- sont ouverts jusqu'à 20H00.
Par ailleurs, en grande couronne parisienne, à Pontault-Combault (Seine-et-Marne), l'ex-maire PS Monique Delessart, arrivée en tête dimanche dernier (32,09%) affronte son ancien adjoint Cédric Pommot (22,86%), dans le cadre d'une quadrangulaire en présence de listes UDI-LR (19,73%) et Front national (16,83%). Le dernier scrutin a été annulé à la suite d'irrégularités invoquées par M. Pommot sur ses propres bulletins.