Une vingtaine de dromadaires et chameaux sont présentés au salon de l'agriculture, à Paris. Une nouveauté Porte de Versailles, qui nourrit l'intérêt des visiteurs pour les camélidés... Trois choses que vous ne savez peut-être pas sur ces animaux, loin d'être seulement des bêtes de cirque.
Au bout du hall 5, Porte de Versailles, vous ne trouverez pas de vaches ou de cochons. Dans plusieurs enclos, au milieu d'une foule de curieux, dépassent les têtes de quelques camélidés. Les chameaux et les dromadaires ont en effet fait leur retour au salon de l'agriculture, après des années de discrétion.
Ceux-là ne sont pas venus du désert, mais de Maubeuge, dans le Nord. Habituellement, c'est dans les pays (très) froids ou (très) chauds que les camélidés ont leurs quartiers. Même s'ils supportent sans difficulté les climats tempérés.
Une habitude à prendre
"Ces animaux viennent de climats très secs", explique Julien Job, de La Camélerie, une ferme ouverte au public dans le Pays avesnois. "Que ce soit dans les déserts chauds ou froids, ces bêtes doivent composer avec des écarts de températures énormes." S'habituer au climat du Nord ou de la Porte de Versailles serait donc une formalité.D'ailleurs, chameaux ou dromadaires... Il n'est finalement pas rare de les voire prendre quelques libertés dans les rues de nos villes. A Roubaix, dans le Nord, des chameaux, échappés d'un cirque, avaient ainsi été vus en train de tranquillement se balader. Une scène immortalisée par un twittos, qui avait d'ailleurs fait le buzz.
Début 2017, en Île-de-France cette fois, c'est la circulation du RER B que quatre chameaux avaient décidé de perturber. Et là encore, il s'agissait d'animaux de cirque, échappés de leur enclos, et qui circulaient librement près des voies, à proximité de la gare de Sevran-Livry.
Prêts pour le réchauffement climatique
Aujourd'hui, à l'échelle de la planète, ils ne représentent que 0,4 % du cheptel des herbivores, rappelle le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Mais ils ne cessent d'intriguer les chercheurs par leur métabolisme redoutable.Que le climat soit hostile, les grands camélidés produiront toujours du lait, de la laine, du fumier... De quoi en faire "des alliés précieux dans le contexte actuel de changement climatique et de désertification", note l'organisme de recherche.