Depuis l'élection de Valérie Pécresse à la tête du conseil régional, la première séance du Stif, le syndicat des transports d'Île-de-France, s'est ouverte mercredi. Sujet d'importance : le financement du pass Navigo unique...
Premier dossier sur la table de Valérie Pécresse, officiellement présidente du Stif, le syndicat des transports d'Île-de-France : le financement sur une année pleine du pass Navigo unique. Le titre de transport, entièrement dézoné, sur l'ensemble de l'Île-de-France, devrait générer un coût supplémentaire estimé à 300 millions d'euros.
► LIRE aussi : Ce qu'il faut savoir sur le nouveau forfait Navigo
Cette somme, pas question pour la nouvelle présidente de région de la trouver dans le budget du conseil régional. Valérie Pécresse veut lancer un vaste plan contre la fraude, qui rapporterait de 100 à 150 millions d'euros. De même, des économies seraient, selon la nouvelle majorité, à trouver dans la réduction de 75 % dont bénéficient aujourd'hui les étrangers bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat. Une mesure qui rapporterait selon elle 50 millions d'euros.

Vers une augmentation de la taxe sur les entreprises ?
Cette dernière disposition suscite l'hostilité de la gauche, qui met en avant l'article 123 de la loi SRU, sur les réductions obligatoires "d'au moins 50 %" dans les transports pour les publics à faibles revenus.Pour Valérie Pécresse, il resterait donc 150 millions d'euros à trouver. La présidente du Stif dit avoir soumis la question au Premier ministre, Manuel Valls. Pour Matignon, la piste à l'étude serait une augmentation de la CVAE, la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises, payée par certains établissements. Un scénario auquel s'oppose le FN, qui ffait son entrée au conseil d'administration du Stif.