Véritable "serpent de mer" depuis plus de dix ans, évoqué, repoussé à maintes reprises, le projet de liaison ferroviaire rapide et directe entre Paris et l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle a reçu un feu vert du gouvernement qui voudrait la voir fonctionner en 2023.
Une ordonnance publiée vendredi 19 février 2016 au Journal Officiel, prévoit de "confier la mission de conception, financement, réalisation et exploitation de l'infrastructure à une société, filiale de l'établissement public SNCF Réseau et de la société anonyme Aéroports de Paris".
Une "partie minoritaire du capital social de cette société de projet" pourra être ouverte à des tiers, indique encore le texte qui définit les modalités de réalisation de ce chantier estimé à 1,6 milliard d'euros.
La construction de cette liaison ferroviaire "ne donne lieu à aucune subvention de l'Etat", souligne un rapport accompagnant l'ordonnance. Et c'est bien là que résident les nouvelles incertitudes sur la réalisation de la liaison ferroviaire. Le montage financier du projet a immédiatement suscité une mise en garde du "gendarme du rail" français, l'Arafer. Le régulateur a en effet estimé que c'est l'Etat, et non la SNCF, déja très endettée, qui devrait abonder le capital de la société créée pour réaliser la liaison CDG-Express. Explications Bruno Lopez