Les files de voitures s'allongent devant les stations-services et depuis quelques jours les automobilistes doivent prendre leur mal en patience pour faire le plein. Face à cette situation, ambulanciers, dépanneurs, taxis s’organisent tant bien que mal.
Il n'y a pas de pénurie, répète le gouvernement mais la situation est tendue reconnaît M. Duseux le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Six raffineries sur huit sont au ralenti ou à l'arrêt et depuis deux jours l'approvisionnement se fait en partie en puisant dans les réserves stratégiques explique-t-il. "Chaque jour, on ponctionne l'équivalent d'un jour de consommation", a-t-il ajouté. "Donc, au pire, si la situation restait très tendue, on ferait ça pendant trois mois".
Certains automobilistes remplissent leur réservoir par précaution
M. Duseux a estimé que les consommateurs "contribuent un peu" au problème. "On remplit tous nos réservoirs par précaution, parce qu'on a peur, et la consommation est multipliée par trois, voire par cinq dans certaines zones", a-t-il expliqué. Or, "on n'est pas équipé pour ça" au niveau logistique.La préfecture de police appelle aussi les automobilistes à ne pas changer leurs habitudes de consommation
#carburant Le Préfet de police appelle les automobilistes à ne pas modifier leurs habitudes de consommation https://t.co/upT5WfnApO
— Préfecture de police (@prefpolice) 24 mai 2016
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Pour certains professionnels ambulanciers, dépanneurs, taxis confrontés à ces difficultés d'approvisionnement en carburant, la situation est difficile mais pour l'instant ils s'organisent, comme l'ont constaté Séverine Larrouy et Audrey Natalizi