La présidente de la Région Île-de-France propose de mettre à disposition les 9 180 lits d’internat des lycées franciliens, inoccupées avec le confinement contre le Covid-19, pour les "malades en situation précaire" et l’organisation de soins pour les malades convalescents.
Comment utiliser les internats des lycées, désormais inoccupés suite au confinement contre le Covid-19, pour lutter contre le virus ? Valérie Pécresse a annoncé ce mercredi un plan d'aide, proposant de mettre à disposition de l’Etat "les 9180 lits d’internat des lycées franciliens, désormais vides". Avec deux objectifs, comme l’explique la présidente de la Région Île-de-France sur Twitter : "la mise à l’abri des personnes malades en situation précaire", et "l’organisation de « soins de suite » pour les malades convalescents après passage en réanimation".
Autre mesure du plan : une application pour les soignants mobilisables. "Toutes les personnes qui ont été formées à donner des soins et qui aujourd'hui se trouvent en dehors du système hospitalier (médecins du travail, scolaires, retraités...) peuvent venir prêter main forte" en se faisant connaître sur une application que "nous allons lancer d'ici la fin de la semaine avec l'agence régionale de santé", a ainsi expliqué Valérie Pécresse sur RTL.La région propose à l’Etat les 9180 lits d’internat des lycées franciliens, désormais vides. Pour 1) la mise à l’abri des personnes malades en situation précaire 2) l’organisation de « soins de suite » pour les malades convalescents après passage en réanimation @RTLFrance
— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 18, 2020
Pour les frais des cabinets médicaux qui vont augmenter avec l'afflux de patients (matériel stérile, ordinateurs pour télémédecine...), la Région va par ailleurs mettre en place un fonds d'urgence de 10 millions d'euros pour payer leurs factures.
Des aides pour les cabinets médicaux et les associations
Enfin, Valérie Pécresse a annoncé l’instauration d’un autre fonds d'aide au tissu associatif pour Emmaüs, La Croix rouge ou encore les Restos du cœur. "Nous avons validé avec le Premier ministre que les présidents de région pouvaient désormais, sans changer leur règlement d'intervention parce que ce serait très, très lourd, ça prendrait des semaines, prendre des mesures d'urgence", a précisé la présidente d’Île-de-France.Les régions vont par ailleurs participer "à hauteur de 250 millions d'euros" au Fonds national de solidarité pour aider les entreprises à faire face aux conséquences de la crise sanitaire. Valérie Pécresse a souligné que la région Île-de-France "qui est évidemment la plus prospère", prendrait en charge 30 % de cette somme, soit 85 millions d'euros dès le mois de mars. "J'appelle à l'union nationale (...), aujourd'hui on est tous en guerre, on se serre tous les coudes", a conclu l’élue.
Vendredi dernier, l’Île-de-France avait déjà annoncé plusieurs mesures d’urgence, comme l’annulation jusqu'à nouvel ordre de "toutes les réunions et manifestations internes de la Région" et la généralisation du télétravail parmi les agents municipaux.#COVID19 ? @vpecresse, Présidente de la Région @iledefrance, a réuni le comité de crise régional mis en place depuis le déclenchement de la crise du #Coronavirus. Les mesures suivantes ont été décidées : pic.twitter.com/jWTyT0OIl0
— Région Île-de-France (@iledefrance) March 13, 2020