Une société immobilière, via son site de financement participatif (crowfunding), fait autour du 14 juillet, un joli coup de pub dans une page achetée dans le Parisien sous le titre "A vendre, Palais de l'Elysée, Hôtel particulier au coeur de Paris, investissement libre à partir de 1 euro".
Le site Crowdimo.fr entend donner la possibilité au grand public d'investir à plusieurs dans l'immobilier (investissement locatif, en viager, rénovation, promotion). Le principe consiste en réalité à investir selon ses moyens et donc à prendre des parts dans une S.C.I (une Société Civile Immobilière, système d'achat-investissement dans l'immobilier qui existe depuis longtemps, mais qui, associé cette fois à un principe de crowfunding, très en vogue depuis deux, trois ans, est une première en France.
La société existe depuis janvier 2015.
Ce coup de pub, dont la première parution a eu lieu le 13 juillet, doit durer jusqu'à jeudi, 16 juillet, et sera relayée par le quotidien "Libération et le
groupe BFM" à titre gratuit. Un photo-montage y représente le président français devant l'Elysée tenant une affiche "A vendre, Palais de l'Elysée, Hôtel particulier au coeur de Paris, investissement libre à partir de 1 euro". C'est évidemment une image destinée à attirer l'attention, à faire réagir, soit les principes de base de la publicité. "C'est "à prendre au second degré et ne vise en aucun cas à porter atteinte au président de la République", souligne le président de Crowdimo.fr, Maurice Brami, 24 ans.
Et l'un des trois co-fondateurs, Yoni Botbol, 25 ans explique "Bien entendu, on ne pourra pas racheter l'Elysée" mais "on veut essayer d'avoir la possibilité de proposer d'autres joyaux nationaux" aux Français, pour qu'ils "restent dans le patrimoine national". En ajoutant: "Il faut faire du bruit pour être entendu aujourd'hui".
Les jeunes responsables font valoir que "plusieurs joyaux nationaux ont été vendus à des investisseurs étrangers ces dernières années" et que la vente du patrimoine de l'État contribue au redressement des finances publiques.
La start-up espère un retour, un signe du Président de la République. Elle affirme avoir reçu depuis hier lundi 13 juillet, premier jour de cette publicité, plus de 7 millions d'euros de promesses d'investissement uniquement sur l'Elysée.