Des prix toujours plus élevés en Île-de-France, malgré une légère baisse de l'inflation

Alors que l'Insee fait état d'une baisse de l'inflation sur les produits alimentaires, l'Île-de-France reste l'une des régions où les prix sont les plus importants, Paris en tête. Comment expliquer ce phénomène ? Explications.

Sans surprise, c'est à Paris que les prix de l'alimentaire sont les plus chers. C'est ce que révèle la dernière réévaluation du panier de 37 produits du quotidien, établi par franceinfo en partenariat NielsenIQ.

Alors que le prix moyen du panier est de 109,81 euros à l'échelle nationale, tous les départements franciliens se situent au-dessus de cette moyenne. Les trois plus chers sont le Val-de-Marne (120,79 euros), les Hauts-de-Seine (124,41 euros) et enfin Paris, avec un panier à 131,77 euros. Soit presque 22 euros de différence avec le prix du panier moyen, et 28 euros de différence avec le panier le moins cher de France, celui de la Vendée.

Pour Emmanuel Cannes, la raison est structurelle. "En Île-de-France, le prix du panier reste sur des bases élevées en valeur absolue. Cela s'explique par la structure et la composition du parc d'enseignes, avec des magasins plus premium comme Monoprix ou des magasins de proximité", détaille l'expert inflation chez NielsenIQ. "Les loyers des locaux commerciaux sont également plus chers, et ces frais de structure ont un impact sur le prix du panier", poursuit-il.

L'inflation en légère baisse

Par rapport au mois de mai, le panier franceinfo a augmenté en Île-de-France à raison de 15 à 18 centimes. Parmi les produits les plus touchés se trouvent le sucre, le riz, le coulis de tomates ou encore les chips. Ainsi dans le Val-d'Oise, le paquet d'un kilo de sucre connaît depuis un an une envolée de ses prix avec une inflation de 56,69%.

Des baisses de prix sont toutefois constatées sur certains produits et notamment sur les marques de distributeurs. "Si on regarde à court terme, on voit qu'on assiste à des baisses de prix qui restent très mineures, de l'ordre de quelques centimes. Les marques de distributeurs vont plus facilement baisser leur prix car elles peuvent adapter beaucoup plus rapidement leur prix en magasin", détaille Emmanuel Cannes.

A contrario, les marques de fabricants ne négocient qu'annuellement les prix appliqués en magasin avec la grande distribution. Les tarifs actuels sont donc en vigueur jusqu'aux prochaines négociations qui se tiendront en février 2024.

"On ne reviendra jamais aux prix d'il y a deux ans"

Selon l'Insee, au mois de juin, les prix de l'alimentation connaissent un ralentissement (exceptés sur les produits frais), avec une inflation à 13,6% en juin 2023 contre 14,3% en mai dernier.

Signe que l'inflation commence sa phase de décroissance ? Oui et non pour Emmanuel Cannes : "On ne reviendra jamais aux prix d'il y a deux ans. Si on regarde à court terme, on constate que des produits comme le riz et les céréales commencent à baisser de quelques centimes, même s'ils restent très élevés. Je ne vois pas comment nous pourrions revenir aux prix d'il y a deux ans, les frais de structure ont tellement augmenté qu'il faudrait un effondrement de la demande ou une baisse des coûts des matières premières pour que ce phénomène se produise".

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