Déraillement à Brétigny : "aucune anomalie mécanique" selon G.Pépy

Selon le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, '"aucune anomalie mécanique" n'avait été constatée lors de l'examen du train accidenté vendredi à Brétigny-sur-Orge (Essonne).

Le patron de la SNCF s'est exprimé ce dimanche lors d'une conférence de presse afin de faire un nouveau point sur l'accident ferroviaire.
Guillaume Pépy a assuré qu'aucune anomalie technique n'avait été constatée lors de l'examen du train. 
L'examen de la rame par des techniciens de la SNCF a montré des traces de choc compatibles avec l'hypothèse d'une éclisse dans l'aiguillage, à l'origine du déraillement du train qui a tué 6 personnes vendredi en fin d'après-midi.
Des photos de la SNCF, prises à Brétigny après l'accident et montrant l'éclisse, une barre d'acier d'environ 10 kg, fichée dans l'aiguillage, ont été projetées lors de la conférence.
"Nous connaissons les motifs de l'accident, nous n'en connaissons pas les causes", a déclaré Jacques Rapoport, patron de Réseau ferré de France (RFF).

>> Le reportage de Morgane Prévost et Norbert Cohen


La piste de la défaillance matérielle reste privilégiée
Dès samedi, la SNCF privilégiait la thèse d'une défaillance matérielle d'une éclisse. Cette pièce d'acier de dix kilos reliant deux rails s'est détachée et
est venue "se loger au centre de l'aiguillage et, à cet endroit, elle a empêché le passage normal des roues du train et aurait provoqué le déraillement", a expliqué Pierre Izard, directeur général des infrastructures de la SNCF.
Une des principales questions est de comprendre pourquoi cette pièce, tenue par quatre boulons, s'est détachée. Cet aiguillage avait été contrôlé le 4 juillet, selon la SNCF.
Le Président, François Hollande, lors de son interview du 14 juillet, a affirmé ne pas privilégier l'hypothèse d'un acte de malveillance pour expliquer le déraillement. "On ne doit rien écarter mais ce n'est pas l'hypothèse que, aujourd'hui, je privilégie. Je pense que nous sommes devant une défaillance matérielle"

Les travaux de déblayage se poursuivent
Une grue téléscopique de 700 tonnes a été acheminée sur les lieux de l'accident.
Après le levage de la voiture la plus abîmée, qui a permis de confirmer qu'aucune autre victime n'était à déplorer, une des voitures accidentées a pu être remise sur les rails, et pourra être évacuée en roulant. Les travaux sont en cours pour les trois autres,
Une fois les voitures abîmées enlevées, la SNCF va s'employer à remettre en état la voie et la caténaire. Une opération qui devrait "durer plusieurs jours", selon le président de la SNCF, Guillaume Pepy.

5000 éclisses passées en revue
L'examen de 5 000 éclisses du même type que celle incriminée à Brétigny-sur-Orge a commencé aujourd'hui partout en France.
"Les raisons de la désolidarisation de cette éclisse du rail sont l'objet même" des enquêtes judiciaires et techniques en cours, a expliqué M. Pepy.


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