Le club de rugby de Corbeil-Mennecy ne possède pas d’équipe féminine pour les joueuses de plus de 18 ans. Un constat que sont déterminées à changer deux sœurs passionnées de ballon ovale, lassées de jouer loin de chez elles.
«Il faut montrer que le rugby peut exister partout. Que c’est aussi un sport de filles», assure Camille Bigarnet. Pour cette jeune maman de 19 ans, le ballon ovale est plus qu’un sport : c’est une passion. «Je joue au rugby depuis mes quatre ans. Puis j’ai pris ma licence à Corbeil-Mennecy.»
Mais contrairement à ses camarades masculins, Camille a dû quitter le club de son enfance à l’âge de 15 ans, pour aller jouer dans une équipe féminine au centre national de Marcoussis, puis à Sainte-Geneviève-des-Bois, faute de partenaires féminins. «J’avais 1h30 de transport pour me rendre à l’entraînement. Chaque soir, je rentrais à minuit. Ce n’est pas tenable avec des enfants», soupire la jeune femme. Si la rugbywoman s’est accrochée, ses sœurs, elles aussi jeunes mamans et passionnées par ce sport, ont rangé leurs crampons au vestiaire.
C’était sans compter la détermination de Camille Bigarnet, qui a trouvé une solution : monter une section féminine pour les joueuses de plus de 18 ans dans le club de sa ville, Corbeil-Mennecy.
L'équipe féminine cherche encore une vingtaine de joueuses
«Je me suis rendue compte qu’avec mes sœurs nous étions les seules filles à avoir joué dans le club de Corbeil-Mennecy. Les filles ne savent pas que le club leur est ouvert. Et comme il n’y a pas de filles, il n’y a pas d’équipe féminine !», s’exclame la joueuse. La jeune femme s’est donc lancée dans une campagne de porte-à-porte à Corbeil-Essonnes et dans les villes alentours pour recruter de nouveaux membres et constituer une équipe.Pour l’heure, Camille Bigarnet a déniché 15 joueuses de plus de 18 ans. Elle espère trouver encore une vingtaine de volontaires afin de pouvoir jouer à XV et débuter en championnat. «Nous allons bientôt créer une page Facebook pour être présent sur les réseaux et nous faire connaître», précise la jeune femme.
Signal de bon augure pour la féminisation du club : une équipe féminine de moins de 15 ans s'est déjà montée il y a un an. Quant à l'entraînement des joueuses de plus de 18 ans, il devrait débuter début septembre, même si l’équipe n’est pas entièrement constituée. La joueuse sourit : «Lorsque l’équipe sera montée, mes sœurs envisagent de reprendre le rugby.»Si vous êtes intéressés : 06.41.48.11.27. ou camille.bigarnet@laposte.net