Une enquête ouverte après des menaces terroristes contre l'administration pénitentiaire de Fleury-Mérogis

Une enquête pour "provocation" à des actes de terrorisme et "apologie" du terrorisme a été ouverte fin février, suite à des menaces en ligne visant notamment le personnel de la prison de Fleury-Mérogis, en Essonne.

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Le parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert le 20 février dernier une enquête après des menaces en ligne visant l'administration pénitentiaire de Fleury-Mérogis. Selon une source judiciaire, confirmant une information du Monde, l’affaire a été lancée pour "provocation à la commission d'actes de terrorisme et apologie du terrorisme par le biais d'un service de communication au public en ligne". La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la Sous-direction antiterroriste (SDAT), la Sous-direction de lutte contre la cybercriminalité (SDLC) de la police judiciaire ainsi que la Police judiciaire (PJ) de Versailles sont en charge des investigations.

D'après Le Monde, un message a été diffusé sur une application de messagerie cryptée le 18 février à l'intention des détenus partisans du groupe État islamique en France, "spécialement à Fleury-Mérogis", demandant "d'attaquer les surveillants et la directrice de l'établissement" mais aussi "l'aumônier musulman". "Toute menace de ce type est prise au sérieux", les personnels pénitentiaires faisant partie des "cibles privilégiées" au même titre que les forces de sécurité intérieures au moins depuis l'attentat de Magnanville (Yvelines), en 2016, selon la Direction de l'Administration pénitentiaire (DAP).

"La direction prend au sérieux ces menaces"

La DAP a pris "des mesures de précaution et de sécurité adaptées". Il a notamment été décidé de "renforcer la sécurité périmétrique des établissements pénitentiaires en Île-de-France", à l'aide de patrouilles de l'opération Sentinelle aux abords des établissements. Selon une source proche du dossier, le message a été "diffusé sur une chaîne confidentielle" et "immédiatement intercepté".

Laurent Crampé, représentant local du syndicat Ufap-Unsa Justice, a indiqué ne pas être "au courant" de l'appel du 18 février. "Pour nous la menace, elle est permanente depuis 2015 (...). Il ne faut pas sombrer dans la psychose non plus mais il faut rappeler les règles de sécurité aux nouveaux venus pour éviter tout problème", a-t-il ajouté. "La direction prend au sérieux ces menaces, le plan Vigipirate a été renforcé, les gendarmes sont beaucoup plus présents sur place et on ne circule plus en tenue sur le domaine", a précisé de son côté une responsable locale de FO.
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